L’exposition aux écrans désormais interdite dans les lieux d’accueil des jeunes enfants

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Une commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans avait été mise en place en janvier 2024 par le président de la République. Dans le rapport de cette commission, publié le 30 avril 2024, il était notamment indiqué que : « un consensus net s’est exprimé au sein de la commission sur la nécessité de préserver de façon volontariste les plus jeunes enfants de l’exposition aux écrans, avec une vigilance particulièrement renforcée lors des premières années de la vie ». Les membres de la commission proposaient notamment de « renforcer la recommandation en vigueur de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans ».

Depuis le 3 juillet 2025, il est indiqué au sein de la charte nationale pour l’accueil du jeune enfant qu’il est « interdit d’exposer un enfant de moins de 3 ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement ».

Jusqu’alors, il était signalé dans cette charte qu’ « il n’est pas recommandé de laisser un enfant de moins de 3 ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement ».

Cette charte nationale s’adresse à tous les professionnels de l’accueil du jeune enfant, qu’ils exercent en mode d’accueil individuel ou collectif (assistants maternels, employés de crèches, de micro-crèches ou d’haltes-garderies, etc.).

Le document précise aussi que l’enfant a besoin d’interagir avec son environnement, d’utiliser ses cinq sens et d’être en mouvement.

À noter

La Caisse nationale de l’assurance maladie va par ailleurs transmettre aux parents d’enfants de moins de 3 ans une lettre d’information pédagogique pour leur signaler l’interdiction d’exposition aux écrans dans les lieux d’accueil, et pour leur proposer des repères d’âge concernant l’usage des écrans :

  • avant 3 ans : aucun écran, même allumé en fond sonore ;
  • entre 3 et 6 ans : un usage très occasionnel, avec un adulte, pour regarder des contenus adaptés ;
  • à tout âge : jamais d’écran pendant les repas, avant de dormir ou pour calmer l’enfant.

La Caisse nationale de l’assurance maladie précise qu’il est important que les parents donnent l’exemple et réduisent leur propre temps d’écran en présence de leur enfant.

Peut-on toucher des indemnités journalières de la Sécurité sociale durant un séjour à l’étranger ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Une assurée en arrêt maladie se rend, avec l’accord de son médecin traitant, en Tunisie pour visiter sa mère gravement malade. Elle perçoit durant cette période des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) de sa caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Celle-ci lui demande ensuite de rembourser le montant de ces indemnités versées par erreur.

L’assurée pouvait-elle bénéficier de ses indemnités journalières de sécurité sociale durant son séjour à l’étranger ?

Service-Public.fr vous répond :

La Cour de cassation rappelle le Code de la Sécurité sociale et le fait que l’assuré doit rester en mesure de « respecter l’ensemble de ses obligations légales ». Or au premier rang de ces obligations figure le fait de « se soumettre aux contrôles organisés par le service du contrôle médical » (article L. 323-6).

Alors que le tribunal avait initialement jugé le départ de cette assurée compatible avec son état de santé, la Cour de cassation a retenu que le déplacement avait pour effet de soustraire l’assurée à tout contrôle par la CPAM.

Il n’existe pas à l’heure actuelle de mécanisme spécifique permettant à l’Assurance maladie de mandater un contrôle médical dans un pays étranger. Si le déplacement rend ce contrôle impossible, le versement des indemnités peut être suspendu.

Un salarié en arrêt maladie qui séjourne temporairement hors de France ne peut pas percevoir les indemnités journalières de la caisse primaire d’assurance maladie le temps de ce séjour, à moins de s’assurer au préalable que les conditions de contrôle pourront être respectées, a jugé la Cour de cassation.

À noter

Si l’accord du médecin traitant constitue un élément d’appréciation, seul le service médical de la CPAM est compétent pour contrôler l’incapacité de travail et le respect des conditions d’indemnisation. L’avis du médecin traitant ne dispense pas l’assuré de ses obligations légales, notamment celle de rester à disposition de la CPAM pour un contrôle, rappelle la Cour de cassation.

À savoir  

Jusqu’en 2024, les CPAM pouvaient imposer que l’assuré en arrêt maladie obtienne leur « autorisation préalable » pour un déplacement hors de sa circonscription, sous peine de suspension des IJSS. En 2024, le Conseil d’État a jugé que l’autorisation préalable n’avait pas de base légale pour justifier la sanction.

Risques de noyade : le point sur les bonnes pratiques

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Prévention noyade

Publié le 20 juin 2025 – Mise à jour le 11 juillet 2025 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

Face à l’augmentation des noyades durant l’été, Santé publique France et le ministère de la Santé renouvellent la campagne de prévention pour la saison estivale 2025 en ciblant les populations les plus concernées : les enfants de moins de 6 ans et les personnes âgées. Service-Public.fr vous rappelle les gestes pour se baigner en sécurité à tous les âges.

La campagne 2025 de prévention des noyades, avec le slogan « Vous tenez à eux, ne les quittez pas des yeux ! », met l’accent sur la surveillance permanente et rapprochée des enfants. Elle renforce par ailleurs la prévention pour les personnes âgées, en rappelant qu’il faut tenir compte de sa condition physique et de son état de santé.

Recommandations concernant les enfants
  • Surveiller les jeunes enfants de manière active et permanente.
  • Ne jamais quitter des yeux les jeunes enfants quand ils jouent au bord de l’eau.
  • Se baigner avec les jeunes enfants lorsqu’ils sont dans l’eau.
  • Désigner un seul adulte par enfant pour la surveillance pendant la baignade.

À noter

L’apprentissage de la natation est recommandé le plus tôt possible, avec 3 types de programmes :

  • Bébé nageur (jusqu’à 3 ans).
  • Aisance aquatique (de 4 à 6 ans).
  • Apprentissage de la nage (à partir de 6 ans).
Recommandations pour les adultes
  • Respecter les consignes de sécurité et les interdictions de baignade.
  • Privilégier les zones de baignades surveillées, sécurisées par des sauveteurs professionnels.
  • Se renseigner sur les conditions météorologiques.
  • Reporter sa baignade en cas de trouble physique (fatigue, problèmes de santé, frissons…).
  • Éviter toute consommation d’alcool avant de se baigner.
  • Prévenir un proche avant de se baigner.
  • Rentrer dans l’eau progressivement en mouillant sa tête, sa nuque et son ventre pour éviter les chocs thermiques particulièrement lorsque la différence de température entre l’eau et l’air est importante.
Recommandations pour les personnes âgées
  • Adaptez l’intensité et la distance de nage à vos capacités : tenez compte de votre forme et de votre niveau de natation.
  • Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien, en particulier si vous avez une maladie chronique ou si vous prenez des médicaments.

Rappel

Le numéro d’appel d’urgence européen est le 112 et le numéro d’urgence en mer est le 196.

Voir aussi

Dépôt d’une initiative législative populaire cantonale « Moins d’impôts dans le Canton de Neuchâtel »

Source: Canton de Neuchatel Suisse

11.07.2025

Une initiative législative populaire cantonale intitulée « Moins d’impôts dans le Canton de Neuchâtel » munie de 6’799 signatures a été déposée à la chancellerie d’État le 11 juillet 2025 par un comité d’initiative composé de représentants du Parti Libéral-Radical, de l’Union Démocratique du Centre et du Centre. Cette initiative demande une modification de la loi sur les contributions directes (LCdir) par la réduction du barème d’imposition des personnes physiques de 10% d’ici l’année 2030 par rapport à l’année 2023.

Déposées dans les délais légaux, les signatures de l’initiative « Moins d’impôts dans le Canton de Neuchâtel » feront l’objet d’une vérification par la chancellerie d’État avant publication dans la Feuille officielle. Une initiative législative populaire cantonale doit être munie d’au moins 4’500 signatures pour être valable.

Le Conseil d’État aura désormais deux ans depuis la publication des résultats de l’initiative – date depuis laquelle court également le délai au Grand Conseil pour se prononcer sur la recevabilité matérielle de l’initiative – pour adresser un rapport à ce dernier. 

CorpsDroite

Festival “Visions for the Future” : 22 étudiants de bachelor invités à la LSE

Source: Universities – Science Po in French

Étudiants devant l’entrée du 1, Saint-Thomas (crédits : Pierre Morel)

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Projet d’attentat « incel » déjoué : décrypter le danger masculiniste

Source: Universities – Science Po in French

Un adolescent a récemment été arrêté en France pour un projet d’attentat inspiré par le masculinisme, relançant l’alerte sur cette mouvance. Né en réaction aux avancées féministes, le masculinisme prétend défendre des hommes présentés comme opprimés et converge de plus en plus vers les idéologies d’extrême droite. Les réseaux sociaux offrent une nouvelle et inquiétante visibilité à cette mouvance, notamment auprès des jeunes hommes.

Le 27 juin 2025, un adolescent de 18 ans a été arrêté dans la région de Saint-Etienne (Loire). Il est soupçonné d’avoir projeté d’attaquer des femmes au couteau.

Le parquet national antiterroriste (PNAT) a, pour la première fois en France, mis un jeune homme en examen pour un projet d’attentat lié aux « incels » (contraction en anglais de « involuntary celibate » – célibataire involontaire – désignant une sous-culture en ligne caractérisée par une haine des féministes, accusées d’entraver leur accès sexuel aux femmes), qui s’inscrit plus largement dans la mouvance masculiniste.

Ce n’est un cas ni isolé, ni propre à la France. En 1989, Marc Lépine assassinait 14 femmes à l’École polytechnique de Montréal en dénonçant le féminisme. En 2014, aux États-Unis, Elliot Rodger tuait six personnes, expliquant dans un manifeste sa rancœur envers les femmes qui ne le désiraient pas. Depuis, plusieurs attentats perpétrés par des hommes ont été revendiqués au nom d’une même idéologie : le masculinisme.

Pour les masculinistes, les féministes et les femmes auraient inversé les rapports de domination, les hommes seraient désormais opprimés et il faudrait des mesures pour les protéger. Un récit fondé sur ce que le politologue Francis Dupuis-Déri appelle « le mythe de la crise de la masculinité ».

Le masculinisme : une résistance aux avancées féministes

Ces passages à l’acte sont souvent interprétés comme des dérives psychiatriques. Cette lecture psychologisante obère toutefois la dimension collective et politique du masculinisme qui doit être considéré comme un contre-mouvement social, c’est-à-dire une mobilisation qui se forme en opposition (en réaction) à un mouvement progressiste, ici le féminisme, pour défendre un ordre social hiérarchisé précis.

Le masculinisme s’organise activement – hors ligne et en ligne – contre l’égalité des genres, pour défendre les privilèges masculins mis en cause par les luttes féministes. La sociologue Mélissa Blais le décrit comme un contre-mouvement structuré, enraciné dans l’histoire des résistances aux avancées féministes.

Bien qu’ancré dans une histoire longue, le masculinisme connaît aujourd’hui une reconfiguration numérique inédite, portée par la circulation transnationale de contenus sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas tant son idéologie qui est nouvelle, que ses formes, ses publics et ses canaux de diffusion.

Les réseaux sociaux ne créent pas cette idéologie, mais ils la rendent plus visible, plus accessible, et surtout plus attractive pour un public jeune en quête d’identité, de repères genrés et de récits explicatifs du monde. Ce nouvel écosystème permet ainsi au masculinisme d’échapper à la marginalité dans laquelle il était autrefois cantonné, pour s’imposer comme une forme contemporaine d’engagement réactionnaire.

Une idéologie qui prolifère dans la « manosphère »

Aujourd’hui, cette idéologie prolifère dans la « manosphère », un ensemble de sous-cultures numériques que l’on retrouve, par exemple, sur des forums comme Reddit (une plate-forme communautaire américaine qui regroupe des milliers de sous-forums thématiques, souvent modérés de façon laxiste), des chaînes YouTube, des serveurs Discord ou des groupes Telegram.

Dans ces espaces circulent des discours haineux, des guides de drague problématiques (valorisant la manipulation et mettant au second plan le consentement) et des appels à ce qui est décrit comme une revanche sexuelle à prendre sur les femmes, à travers, notamment, le viol ou le revenge porn.

La « néo-manosphère », selon certains chercheurs, s’est intensifiée au cours de la dernière décennie en migrant vers des plates-formes peu modérées, en s’adaptant aux codes de l’influence virale et en croisant ses récits avec ceux de l’extrême droite, du suprémacisme blanc ou du complotisme.

Ces contenus visent un public jeune et masculin, en quête de repères virils dans un monde présenté comme féminisé. Ils mobilisent des audiences massives, bien au-delà des marges. En France, des influenceurs masculinistes cumulent des abonnés et semblent connus des plus jeunes (moins de 15 ans) comme l’indiquent des éléments réunis par la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok chez les jeunes.

Le masculinisme converge de plus en plus vers les idéologies d’extrême droite. Cette alliance se construit autour d’un récit commun : celui d’un ordre social menacé par l’égalité, la diversité et la modernité.

Comme le montrent plusieurs études récentes, les discours antiféministes servent souvent de porte d’entrée vers des idées d’extrême droite (racisme, suprémacisme blanc, autoritarisme, opposition à la démocratie). Ainsi, selon ces recherches, près de 30 % des internautes fréquentant des espaces antiféministes migrent ensuite vers des contenus d’extrême droite. D’autres études non seulement confirment ces résultats mais précisent que les personnes exposées à du sexisme en ligne sont 10 % plus susceptibles d’approuver des idées radicales violentes, même si elles ne votent pas à l’extrême droite.

Un contre-mouvement exploité politiquement à l’extrême droite

Le masculinisme est aujourd’hui exploité par des figures d’extrême droite dans les espaces numériques. Thaïs d’Escufon, ex militante de Génération identitaire– groupuscule dissous en mars 2021 par le ministère de l’Intérieur, a par exemple réorienté ses productions numériques vers le masculinisme et vend des formations à destination des jeunes hommes, mêlant conseils de développement personnel, coaching en virilité, revalorisation de rôles genrés traditionnels, critique du féminisme et surtout conseils de drague.

Julien Rochedy, ancien président du Front national de la jeunesse, a également misé sur le masculinisme tout en produisant des discours suprémacistes blancs sur sa chaîne YouTube.

Les discours masculinistes sont aussi investis par certains politiques. Aux États-Unis, Donald Trump a délibérément soutenu des figures de la manosphère comme Andrew Tate ou Jordan Peterson, contribuant à mobiliser une partie de l’électorat masculin.

Ce type de rhétorique se retrouve également ailleurs : au Brésil, avec l’ancien président Jair Bolsonaro, qui a multiplié les déclarations sexistes et homophobes ; en Argentine, avec Javier Milei. Dans ces cas, le masculinisme devient un vecteur de mobilisation politique autour d’une identité masculine perçue comme menacée. Il permet de réactiver des affects de ressentiment en les articulant à une promesse de restauration de l’ordre patriarcal.

Cette convergence est d’autant plus inquiétante qu’elle s’accompagne d’une hausse de la menace terroriste liée à l’ultra droite : en France, en 2021, 29 personnes ont été arrêtées pour des faits de terrorisme liés à l’ultra droite contre 5 en 2020 et 7 en 2019 – le djihadisme demeurant la principale menace. Fin 2023, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait 13 attentats d’ultra droite déjoués depuis 2017. Aux États-Unis, l’extrême droite est devenu la première cause de mortalité liée aux idéologies extrémistes depuis 2014 : sur les 442 personnes tuées par des extrémistes entre 2014 et 2023, 336 (soit 76 %) l’ont été par des extrémistes de droite.

Ces passages à l’acte s’inscrivent dans des réseaux, récits et références partagés. Comme le rappelle l’Anti-Defamation League, les nouvelles formes d’extrémisme se fondent sur une posture victimaire : des hommes qui se pensent persécutés, trahis par la modernité, autorisés à répondre par la violence.

Identifier le continuum masculiniste

Reconnaître le caractère politique du masculinisme plutôt que le réduire à des problématiques psychologiques individuelles est indispensable pour y répondre. Cela implique une formation plus poussée des magistrats, journalistes et enseignants à ces phénomènes. Cela suppose aussi une meilleure régulation des espaces numériques où ces idées circulent.

Il s’agit d’une part de reconnaître ce qui ne relève pas de l’opinion mais de l’incitation à la haine et d’autre part, de ne pas se focaliser uniquement sur les actes ou prises de position les plus spectaculaires (comme les influenceurs qui jouent volontairement sur l’outrance pour viraliser leurs contenus) et les plus meurtriers.

Si le masculinisme réussit à se répandre c’est aussi parce qu’il s’appuie sur des idées sexistes banalisées et qui sont déjà bien ancrées dans nos sociétés tels que la supposée émotivité et vénalité des femmes ou la meilleure rationalité des hommes.

Ces préjugés sont souvent inculqués dès l’enfance à travers une éducation genrée (deux tiers des femmes déclarent avoir été éduquées différemment des garçons). Cette socialisation différenciée naturalise les inégalités, que les discours masculinistes réactivent ensuite pour justifier la hiérarchie entre les sexes.

Ouverture du 37e Sommet franco-britannique à Londres.

Source: President of the Republic of France in French (video)

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Changement de TVA : quel impact sur les prix de l’électricité ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

La loi de finances pour 2025 a validé, à compter du 1er août 2025, la suppression du taux de TVA réduit à 5,5 % sur les factures d’électricité. Cette évolution résulte d’une mise en conformité fiscale avec le droit européen.

La France appliquait jusqu’à maintenant une TVA réduite à 5,5 % sur la part fixe de l’abonnement et une TVA normale à 20 % sur la consommation. Or, cette double taxation n’est pas autorisée par l’Union européenne qui impose des taux de TVA uniformes pour un même service. Un taux de TVA à 20 % sera désormais appliqué sur la part liée à l’abonnement.

Maintenir une stabilité avec des mouvements qui se compensent

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le 19 juin 2025 une nouvelle délibération sur le tarif réglementé de vente d’électricité (TRVE). Elle prend en compte le changement de TVA.

Pour compenser cette hausse de la part liée à l’abonnement, le gouvernement a par ailleurs prévu un abaissement de l’accise (taxe sur la consommation) et du TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité). Cela répond à une recommandation de la CRE afin de maintenir les tarifs réglementés à un niveau stable.

L’accise passera de 33,70 €/mégawattheure à 29,98 €/MWh au 1er août 2025.

Le TURPE, qui a connu une aumentation de 7,7 % en février 2025, baissera également d’environ 2,5 %.

Les tarifs en offres de marché sont aussi concernés par ces évolutions.

Quel impact sur la facture d’électricité ?

Avec la baisse de l’accise, le prix au kilowattheure va passer de 0,2016 € à 0,1952 €.

L’impact sur le tarif réglementé de vente d’électricité va dépendre du niveau de consommation des usagers :

  • pour les faibles consommations, l’augmentation de la part de l’abonnement sera plus visible que la baisse liée à la consommation ;
  • pour les fortes consommations en revanche, la facture va baisser. En effet, la baisse du prix du kilowattheure aura davantage d’impact sur le montant de la consommation et l’augmentation de l’abonnement se fera moins sentir.

Exemple :

La CRE indique que « pour une consommation moyenne de 4 400 kilowattheures par an, la facture moyenne TTC annuelle passera de 1 050 € à 1 046 € », soit une baisse de 4 € par an (consommation d’électricité annuelle moyenne par foyer estimée à 4 111 kWh).

À savoir  

Plusieurs facteurs entrent en compte dans la fixation du prix de l’électricité, notamment :

  • l’approvisionnement ;
  • l’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) ;
  • les taxes (accise, contribution tarifaire d’acheminement ou CTA, et TVA).

Rappel

La Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, propose 2 fois par an une révision du tarif réglementé de l’électricité (également appelé « tarif bleu » d’EDF) ; ce tarif concerne la majorité des foyers. Cette révision proposée par la CRE doit ensuite être approuvée par décision ministérielle.

Prolongation du délai de remise de la déclaration d’impôts

Source: Switzerland – Canton Government of Bern in French

Les contribuables qui avaient demandé une prolongation de délai jusqu’au 15 juillet 2025 pour remettre leur déclaration d’impôts auront jusqu’au 15 août 2025 pour effectuer cette démarche sans recevoir de rappel. Ce sursis leur est accordé en raison du problème technique que rencontre actuellement BE-Login. Du fait de ce problème technique, il est difficile de se connecter et de remplir sa déclaration d’impôts en ligne. Il est inutile de demander une nouvelle prolongation de délai jusqu’au 15 août 2025 : elle sera automatiquement appliquée aux délais déjà accordés jusqu’au 15 juillet 2025. Les demandes de prolongation de délai déjà déposées et soumises à émolument restent valables. Ainsi, les contribuables qui ont demandé ou qui prévoient de demander une prolongation jusqu’au 15 septembre 2025 par exemple ou au plus tard jusqu’au 15 novembre 2025 ne sont pas concernés par cette mesure provisoire.