Actualisation des indicateurs sur les flux d’élèves dans le territoire franco-valdo-genevois

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Au 31 décembre 2023, du primaire à l’université, près de 14’200 personnes résidant hors du canton fréquentaient une école publique genevoise : 6’750 environ avaient leur domicile en France voisine (dont les trois quarts en Haute-Savoie) et 3’500 dans le canton de Vaud. Les 3’900 restants habitaient majoritairement dans un autre canton suisse.

Avec les règles d’admission dans l’enseignement obligatoire public (primaire et cycle d’orientation) entrées en vigueur en 2019, le nombre d’élèves de France voisine a diminué entre 2018 et 2023 (–500 élèves au total pour ces deux degrés).

Au primaire et au cycle d’orientation, près de 85% des élèves ayant leur domicile en France voisine étaient de nationalité suisse ; ils et elles étaient 57% dans l’enseignement secondaire II.

De manière générale, ce sont les formations tertiaires (écoles supérieures, HES et université) ainsi que les formations professionnelles de niveau secondaire II (voie duale surtout) qui attirent le plus au-delà des frontières cantonales.


Analyser l’éducation

Mise en garde publique du 13.06.2025 – Allergènes non déclarés (poisson, soja et lactose) dans la sauce Amatriciana Fine Food Coop

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

En raison d’une erreur d’étiquetage, la sauce Amatriciana Fine Food de 280 g contient les allergènes suivants : poisson, soja et lactose. Un risque pour la santé ne pouvant être exclu, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires – OSAV – recommande aux personnes allergiques de ne pas consommer le produit concerné. Coop a immédiatement retiré le produit de la vente et ordonné un rappel.

En quoi ce produit peut-il être dangereux ?

Le produit contient des allergènes non déclarés, à savoir du poisson, du soja et du lactose. Un risque pour la santé ne peut être exclu pour les personnes allergiques. La consommation de ce produit est sans danger pour les autres consommateurs.

Quel produit est concerné ?
  • Produit, marque : Coop Fine Food Sugo all’Amatriciana
  • Conditionnement : bocal en verre de 280 g
  • Numéro du lot : 80021402
  • Date limite de consommation : 10.01.2026
  • Points de vente : supermarchés Coop et Coop City ainsi que coop.ch
Que doivent faire les consommateurs concernés ?

L’OSAV recommande aux personnes allergiques au poisson, au soja ou au lactose de ne pas consommer le produit concerné.

Renseignements :
Consommateurs : Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) – Communication clients – Tél. +41 58 463 30 33 – Email info@blv.admin.ch
Journalistes : Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) – Service médias – Tél. +41 58 463 78 98 – Email media@blv.admin.ch

Réouverture du Bureau de médiation administrative

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Le Bureau de médiation administrative a repris ses activités suite à l’élection par le Grand Conseil de Pierre-Emmanuel Fehr en tant que médiateur administratif cantonal, pour un mandat allant du 1er juin 2025 au 30 novembre 2028.

Le Bureau de médiation administrative a principalement pour mission de prévenir et régler de façon simple et extrajudiciaire les différends entre l’administration et les administrés, par la voie de la médiation. Les prestations de ce bureau indépendant trouvent leur ancrage dans la Loi sur la médiation administrative (LMéd-GE) et la Constitution de la République et canton de Genève (Cst-GE). De plus amples informations sur ses prestations sont disponibles sur la page dédiée.

Le Bureau de médiation administrative reçoit sur rendez-vous et peut être contacté par email à bma@etat.ge.ch ou par téléphone au 022 327 95 79.

Bureau de médiation administrative
Rue Jean-Calvin 8
Case postale 3964
1211 Genève 3

Les services du FMI achèvent leur mission de consultation de 2025 au titre de l’article IV avec le Mali

Source: IMF in French

le 13 juin 2025

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires après leur visite dans un pays. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du conseil d’administration du FMI. À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au conseil d’administration pour examen et décision.

  • L’économie malienne fait face à divers défis, notamment l’insécurité alimentaire et les menaces sécuritaires, les chocs climatiques, les contraintes de financement extérieur et des perspectives économiques mondiales incertaines. Malgré ces difficultés, l’économie est résiliente et devrait continuer de s’améliorer à court et moyen terme.
  • Les autorités restent déterminées à maintenir un déficit budgétaire de l’ordre de 3 %, conformément à l’objectif de l’UEMOA de préserver la viabilité des finances publiques.
  • Les autorités ont lancé un ambitieux plan de développement à long terme dénommé Vision 2063 assortie d’une Stratégie Nationale Pour l’Emergence et le Développement Durable 2024-2033 afin de réaliser une croissance forte, durable et inclusive. Son succès dépend de la mise en œuvre de politiques macroéconomiques saines et de progrès achevés en matière de réformes structurelles.

Washington: Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mme Wenjie Chen s’est rendue à Bamako du 9 au 13 juin 2025 pour mener les consultations de 2025 au titre de l’article IV avec les autorités maliennes. L’équipe a eu des entretiens productifs avec les autorités et d’autres parties prenantes sur l’évolution récente de l’économie, les perspectives et les politiques à moyen terme pour soutenir la stabilité macroéconomique et la croissance inclusive.

À l’issue de la visite, Mme Chen a fait la déclaration suivante :

« L’économie malienne a fait preuve d’une certaine résilience, malgré les crises auxquelles le pays fait face. La croissance économique est estimée à 4,7 % en 2024, sans changement depuis 2023, en raison d’une combinaison de facteurs, dont une crise de l’électricité, des inondations et une baisse de la production aurifère. Le déficit budgétaire de l’Etat a été ramené à 2,6 % du PIB en 2024, grâce à une forte mobilisation des recettes, à des paiements exceptionnels effectués par des sociétés minières et de télécommunication et à une maîtrise plus stricte des dépenses courantes dans un contexte de financements limités. Le resserrement des conditions de financement au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l’absence d’aide budgétaire extérieure ont entraîné des coûts d’emprunt élevés pour l’État.

« La croissance du PIB réel devrait atteindre 5,0 % en 2025, malgré la baisse de production résultant de la fermeture de la plus grande mine d’or et des risques. Sous réserve de la reprise de l’intégralité des activités minières, la croissance devrait rebondir pour atteindre 5,4 % en 2026. Le déficit budgétaire devrait atteindre 3,4 % en 2025, en partie sous l’effet des dépenses publiques destinées à atténuer les répercussions des inondations. Cependant, les perspectives demeurent incertaines et les risques de révision à la baisse sont considérables.

« La politique budgétaire devrait donner la priorité à la viabilité des finances publiques, notamment en se rapprochant du plafond de déficit budgétaire de 3 % fixé par l’UEMOA. Les principales priorités consistent notamment à accroître les recettes intérieures en élargissant l’assiette fiscale, y compris celles provenant du secteur minier, et à renforcer les administrations fiscale et douanière. De plus, les autorités devraient s’attacher à améliorer l’efficience des dépenses, tout en préservant l’investissement public et les ménages vulnérables.

« Pour libérer le potentiel de croissance du Mali, il est essentiel de réduire l’incertitude entourant les politiques intérieures et de faire avancer les réformes structurelles. Il est essentiel de poursuivre l’amélioration la gouvernance budgétaire et la gestion des finances publiques, de remédier à la vulnérabilité des entreprises publiques et de renforcer leur surveillance, en particulier la Société d’électricité Énergie du Mali. Le renforcement des cadres réglementaires transparents sont essentiels pour attirer l’investissement étranger.

« L’équipe des services du FMI remercie les autorités et leurs autres interlocuteurs pour leur étroite collaboration et leurs entretiens productifs. »

L’équipe a rencontré le ministre de l’Économie et des Finances, M. Alousséni Sanou, le ministre de la Justice M. Mamoudou Kassogue, et le Directeur National de la BCEAO pour le Mali, M. Baréma Bocoum, des cadres des principaux ministères et organismes publics, des partenaires au développement et des représentants du secteur privé.

Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Tatiana Mossot

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org

Interdiction de fumer dans de nouveaux lieux publics à partir du 1er juillet

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Dans un communiqué de presse du 30 mai 2025, le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles annonce une série de mesures pour renforcer la lutte contre le tabac et la protection des plus jeunes en instaurant notamment des espaces sans tabac dès le 1er juillet 2025.

Quels sont les lieux concernés par l’interdiction de fumer ?

Pour protéger les plus jeunes, il est interdit de fumer dans les lieux collectifs. Cette interdiction va s’étendre dès cet été à de nouveaux espaces extérieurs, là où les enfants et adolescents sont présents ou exposés.

À partir du 1er juillet 2025, il sera donc interdit de fumer dans les lieux suivants, pendant les heures ou périodes d’ouverture :

  • parcs et jardins publics ;
  • plages bordant des eaux de baignade ;
  • abribus et zones couvertes d’attente des voyageurs ;
  • abords des écoles, collèges, lycées et autres lieux destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement de mineurs ;
  • espaces ouverts et abords des bibliothèques, piscines, stades et installations sportives.

À savoir  

Certaines communes ont déjà mis en place des arrêtés en ce sens, l’interdiction s’appliquera sur tout le territoire à partir du 1er juillet 2025 selon des modalités qui seront précisées par un texte.

Quelles sont les nouvelles mesures pour prévenir les addictions ?

90 % des jeunes commencent à fumer avant 18 ans. Afin de les protéger, prévenir les addictions, débanaliser la consommation, des mesures sont prises concernant :

  • la réduction du taux de nicotine autorisé dans les produits du tabac et du vapotage ;
  • la limitation stricte des arômes dans les produits de vapotage (arômes au goût de bonbon ou barbe à papa…).

Ces produits sont à risque de dépendance et seront encadrés dès l’année 2026.

À noter

La vente, la fabrication et la distribution des dispositifs électroniques de vapotage à usage unique « puffs » ne sont plus autorisées.

Rappel

La consommation de tabac tue chaque année 75 000 personnes en France, soit plus de 200 décès par jour. Le coût social du tabac est estimé à 150 milliards d’euros par an.

Baccalauréat : quelles seront les modalités de l’épreuve anticipée de mathématiques ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

L’objectif de la nouvelle épreuve de mathématiques des baccalauréats général et technologique est de vérifier que les élèves possèdent un certain nombre de compétences fondamentales et d’automatismes mathématiques. Comme les épreuves anticipées de français, cet examen sera organisé à la fin de la classe de première des voies générale et technologique.

Les élèves devront notamment être capables de :

  • résoudre une équation ;
  • calculer une proportion et une probabilité ;
  • interpréter des indicateurs statistiques.

Cette épreuve écrite, qui aura lieu en juin 2026 pour sa première édition, aura un coefficient de 2. Trois sujets distincts seront établis, étant donné que le programme de mathématiques diffère en fonction de la voie (générale ou technologique) et du choix de spécialités des élèves. Chaque lycéen de première technologique et générale devra donc composer sur le sujet correspondant au programme qu’il aura suivi :

  • le programme de mathématiques de tronc commun de la classe de première technologique ;
  • le programme de mathématiques de première intégré à l’enseignement scientifique, pour les élèves de la voie générale ne suivant pas la spécialité « mathématiques » ;
  • ou le programme de spécialité de la classe de première, pour les élèves de la voie générale suivant la spécialité « mathématiques ».

À noter

Les élèves de terminale n’ayant pas obtenu leur baccalauréat en 2026, et repassant l’examen en 2027, seront dispensés de l’épreuve anticipée de mathématiques.

Comment sera structurée l’épreuve anticipée de mathématiques ?

L’épreuve durera 2 heures, et sera divisée en 2 parties.

  • Une 1re partie (notée sur 6 points) comportera des calculs et des questions à choix multiples, pour évaluer l’acquisition de certains automatismes mathématiques.
  • Une 2de partie (notée sur 14 points) sera destinée à évaluer la maîtrise de compétences fondamentales de raisonnement et de résolution de problèmes, grâce à 2 ou 3 exercices indépendants les uns des autres.

L’usage de la calculatrice ne sera pas autorisé, pour l’ensemble de l’épreuve.

Les résultats seront communiqués aux élèves en juillet, comme pour les épreuves anticipées de français.

À noter

Le coefficient de l’épreuve de grand oral, passé à la fin de l’année de terminale, évolue par ailleurs ; à compter de la session 2027 du baccalauréat, ce coefficient sera de 8 dans la voie générale (contre 10 actuellement) et de 12 dans la voie technologique (contre 14 actuellement).

UNOC 2025 : repenser le rôle et la place des Outre-mer

Source: Universities – Science Po in French

La troisième Conférence des Nations unies sur l’océan est l’occasion de mettre en lumière les enjeux de l’outre-mer en lien avec les changements globaux en cours. Pour cela, il est utile de commencer par remettre en question la notion même d’« outre-mer ». Dans ce contexte, une nouvelle vision portée par les peuples océaniques appelle à considérer les terres émergées et les mers qui les entourent comme un tout.

Un article de Camille Mazé-Lambrechts, directrice de recherche CNRS au CEVIPOF et titulaire de la Chaire Outre-mer & Changements globaux, Florent Parmentier, enseignant et secrétaire général du CEVIPOF, ainsi que de Jordan Hairabedian, Mathieu Rateau et Loup Lamazou, tous trois assistants de recherche pour la Chaire Outre-mer & Changements globaux. Cette analyse a été initialement publiée par notre partenaire The Conversation.


La troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), qui se déroule cette année à Nice, a été ouverte par des déclarations fortes de la part des peuples de l’océan. Des leaders des territoires ultramarins français et des représentants des peuples autochtones comme des petits États insulaires du Pacifique se mobilisent. L’occasion de questionner leur rôle politique actuel dans la vision et la régulation de l’océan.

En matière de protection des océans, l’un des objectifs internationaux est de protéger 30 % des écosystèmes marins dans le monde (notamment via des aires marines protégées, ou AMP) à l’horizon 2030. Officiellement, la France affiche un taux de protection de 33 %, mais dans les faits, les AMP françaises ne bénéficient pas d’un niveau de protection suffisamment fort. Selon l’association de protection des océans Bloom, moins de 1 % des eaux marines hexagonales le seraient réellement, notamment du fait des autorisations de chalutage de fond dans celles-ci.

Les scientifiques et peuples autochtones réunis à l’Unoc font ainsi porter leurs voix pour réguler et limiter la pêche industrielle et l’exploitation minière des fonds marins, avec des pratiques moins invasives et en garantissant l’accès aux ressources pour les populations locales.

Là où les premiers mobilisent la science, les autres rappellent la primauté du lien à l’océan. Celui-ci peut aussi relever des domaines de la spiritualité, de la famille, du clan voire de l’intime. C’est pour accompagner les territoires ultramarins dans la transformation vers la soutenabilité que s’est construite la nouvelle chaire Outre-mer et changements globaux (Chaire OMEGA) à Sciences Po. Son objectif : identifier les leviers et les blocages à cette transformation, en analysant les discours et les pratiques, les mobilisations collectives, les résistances et les opérations politiques en lien avec les données scientifiques. Des enjeux clés dans le contexte de la conférence onusienne.

La vision holistique des peuples ultramarins

Porté par le Sénat coutumier et les huit aires coutumières de Nouvelle-Calédonie, le groupe de travail Vision kanak de l’Océan a ainsi publié, à l’occasion du sommet, un document développant sa conception holistique de l’océan.

Elle ne sépare pas l’humain du milieu océanique et des espèces qui y vivent, à l’image de la vision polynésienne et plus largement océanienne. La mer, associée au commencement de la vie et à la mort, y est vue comme lieu d’accueil des âmes des défunts, et comme trait d’union entre les humains et les non-humains. Cette vision est à l’origine de pratiques plus régénératives et respectueuses de l’océan et de ses habitants.

L’exploitation pour la survivance alimentaire d’espèces marines, vues comme des gardiennes de l’histoire, de la culture et de la mémoire, est dès lors soumise à des règles strictes, car relevant du sacré. Dans cette vision, les captures non nécessaires entravent la capacité de régénération des milieux et constituent non seulement un désastre écologique, mais également un effondrement culturel.

À l’heure des changements globaux, les bouleversements écologiques qui dérèglent les écosystèmes marins ne sont donc pas seulement des faits biologiques mais aussi des faits socioculturels et politiques. Ainsi, certains groupes sociaux adaptent leur mode de prélèvement dans les milieux et réintègrent une vision des espèces et des écosystèmes mis à mal par la colonisation occidentale. Par exemple, en gelant l’accès de manière temporaire et spécialisée et s’opposant à l’exploitation des fonds marins de manière concertée.

Pour les peuples des océans, l’Unoc a également été l’occasion de rappeler leur opposition au deep sea mining (exploitation minière en haute mer). La prise de position des présidents de la Polynésie française et de la République des Palaos, publiée en juin 2025 dans la revue Nature, a été particulièrement remarquée. Signe que les gouvernants de ces populations se réapproprient le sujet, marquant la distance avec la Fondation Pew Charitable Trust, impliquée de longue date dans les discussions concernant le Pacifique, laissant craindre une appropriation des territoires, des modes de gestion et des ressources marines.

Remettre en question la notion d’« outre-mer »

Dans le même temps, un nouveau paradigme, notamment développé par les anthropologues Alexander Mawyer et Tamatoa Bambridge, tend à considérer le Pacifique comme un véritable « continent bleu ». Dans celui-ci, il n’y a pas de dissociation entre les terres et les mers, qui forment un tout indissociable, un espace de souveraineté partagé et interconnecté. Les frontières contemporaines, héritées de la colonisation, s’en trouvent questionnées.

Ainsi Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, a déclaré lors du sommet :

« Nous, les [États insulaires du Pacifique], ne sommes pas des petites nations, nous sommes des grands pays océaniques. »

Ce paradigme prend à rebours la vision occidentale du Pacifique, souvent perçu comme un espace vide, composé d’une multitude d’îles isolées, de faibles superficies et riches en ressources. De ce fait, elles font facilement l’objet de convoitises extérieures hors de contrôle des communautés des États insulaires.

Cette approche de l’espace océanien entre en tension avec la géopolitique actuelle, dans laquelle des puissances telles que les États-Unis, la Chine ou encore la France, projettent sur le Pacifique des logiques de contrôle, d’exploitation et de rivalité, en limite des zones économiques exclusives (ZEE) et des eaux territoriales dont dépendent les habitants des archipels qui y vivent.

Face à ces stratégies d’affirmation de souveraineté maritime, qu’elles soient motivées par des enjeux géopolitiques ou économiques, les États du Pacifique s’organisent pour affirmer d’autres formes de légitimité avec, par exemple, le Forum des îles du Pacifique.

Cela passe aussi par une remise en cause des catégories habituellement utilisées pour les désigner, à commencer par le mot d’« outre-mer ». Ce terme marque une distance, une périphérie en rapport à un centre (« métropole »). Or, sur place, ce n’est pas comme cela que les populations se voient, mais comme des pays à part entière, dotés d’histoires, de langues, de priorités et d’orientations propres. Parler d’« outre-mer », c’est imposer un point de vue extérieur sur des mondes qui se pensent eux-mêmes. Dans le cadre du mouvement du « continent bleu », cette terminologie devient d’autant plus inopérante que la mer, loin de séparer, relie.

Cette terminologie doit ainsi être questionnée. Un exercice de pensée critique sur la décolonisation du lexique et de l’évolution institutionnelle, adaptée à chaque territoire, est nécessaire. Ces réflexions, très attendues des dits « ultramarins » eux-mêmes, sont l’un des objectifs de la Chaire OMEGA.

Se donner les moyens de garantir les régimes de protection déclarés

Il existe des liens intrinsèques entre protection de la biodiversité marine, politiques publiques et géostratégie, comme l’ont rappelé le commandant Guillaume Garnoix (capitaine de vaisseau et responsable du centre des opérations de la Marine nationale) et le biologiste Gilles Bœuf à l’occasion de la table ronde organisée pour le lancement de la chaire.

Préserver l’océan et en faire un « commun » en renforçant la gouvernance internationale et la protection dans les zones économiques exclusives comme en haute mer doit s’accompagner de moyens. En particulier, ceux des armées et des marines nationales. En effet, ce sont elles qui sont en charge de la surveillance, du contrôle, de la dissuasion, de l’action humanitaire et de la défense.

Au-delà des déclarations chiffrées quant à la création d’aires marines protégées en outre-mer et des signatures de traités, il faut se donner les moyens de pouvoir garantir les régimes de protection déclarés.

En France, c’est le rôle de la Marine nationale de surveiller et de protéger le domaine maritime, comme de lutter contre les trafics et les activités illicites (par exemple la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, ou INN). Il revient aussi à la Marine d’avoir une action humanitaire, en restaurant l’ordre et la sécurité afin de permettre aux acteurs du secteur d’effectuer des actions humanitaires et d’aide au développement.

Mais les mers demeurent des zones de tension et de rivalités, qui se multiplient et s’amplifient. La perspective d’un retour des affrontements navals refait surface, alimentée par les stratégies de contrôle des espaces insulaires et l’exploitation des ressources marines, de la colonne d’eau jusqu’aux fonds océaniques, dont dépend pourtant le vivant.

Ainsi, les acteurs de la protection de l’environnement, les scientifiques, les détenteurs de savoirs locaux, les militaires et les acteurs de la gestion des risques et des crises, ont tout intérêt à davantage collaborer. Cela ne pourra que renforcer l’efficacité de leurs prises de position et de leurs actions, au bénéfice de l’environnement, des espèces vivantes non humaines et des sociétés humaines qui en dépendent.

C’est la raison d’être de la Chaire Outre-mer et changements globaux, qui déploie ses activités dans les territoires ultramarins en étroite interaction avec les acteurs sur place. Elle invite à repenser l’océan et l’interface terre-mer non plus comme une frontière, mais comme un espace de souverainetés partagées. En se fondant sur une forte et nécessaire mobilisation des « humanités bleues », elle souhaite contribuer à maintenir les conditions d’habitabilité de la Terre dans un contexte de dépassement des limites planétaires.

Versement mobilité : les nouveaux taux au 1er juillet 2025

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Agglomération

Numéro Identifiant

Taux au 1er juillet 2025

Communauté de communes D’Aunis Atlantique

9301707 (nouveau numéro identifiant)

0,30 %

Communauté du pays de Montbéliard agglomération

9302505

9302507

1,80 %

Sud Gironde mobilités

9303306

9303307

9303308

0,50 %

Communauté d’agglomération Lunel agglo

9303412 (nouveau numéro identifiant)

0,80 %

Vitré communauté

9303510

0,40 %

La Roche aux Fées communauté

9303514 (nouveau numéro identifiant)

0,55 %

Communauté d’agglomération du grand Saint Dizier, Der et Blaise

9305201

0,60 %

Syndicat mixte des transports du bassin de Briey

9305409

0,90 %

Territoires et mobilités Moselle Nord (TEMO)

9305701

1,80 %

SYTRAL mobilités

9306908

9306909

9306910

9306911

9306912

2 % (taux inchangé pour les communes identifiées 9306908)

1,30 % (nouveau taux pour les communes identifiées 9306909)

1 % (nouveau taux pour les communes identifiées 9306910)

0,90 % (nouveau taux pour les communes identifiées 9306911)

0,70 % (nouveau taux pour les communes identifiées 9306912)

Thonon agglomération

9307403

9307409

0,60 %

Communauté de communes Rumilly terre de Savoie

9307412

0,60 %

Grand Montauban communauté d’agglomération

9308202

0,80 %

Syndicat mixte des transports en commun de l’Hérault (SMTCH)

9313401

9313403

0,40 % (seulement pour Lunel Agglo identifié 9303412)

Syndicat mixte Hauts-de-France

9315901 (exclusion de plusieurs communes)

0,10 % (taux inchangé)

Syndicat mixte des mobilités de l’aire Grenobloise (SMMAG)

9303801 (intègre désormais l’AOM Communauté d’agglomération du Pays Voironnais identifié 9303807)

1,10 % (taux inchangé)

Syndicat mixte des transports collectifs de l’Oise (SMTCO)

9316001 (corrections d’incohérences entre différents périmètres)

0,40 % (taux inchangé)

UEFA Women’s EURO 2025: une mobilisation collective pour faire rayonner Genève et le sport féminin

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

A trois semaines du coup d’envoi de l’UEFA Women’s EURO 2025, Genève se prépare à accueillir un événement sportif historique. Mobilisées pour garantir son succès, les autorités rappellent les principales mesures mises en place pour accueillir les fans, assurer la sécurité et encourager la participation de toutes et tous.

A l’approche du coup d’envoi de l’UEFA Women’s EURO 2025, le canton de Genève, la Ville de Genève, l’Association des communes genevoises (ACG) et l’Association WEURO Genève 2025 tiennent à rappeler l’engagement résolu des partenaires dans l’organisation de cet événement sportif d’ampleur européenne. En accueillant cinq matchs, dont une demi-finale, Genève se positionne comme un acteur central de ce tournoi historique – le plus grand événement de sport féminin jamais organisé en Europe.

Ce choix n’est pas le fruit du hasard: il reflète des choix politiques forts, ceux d’un territoire ouvert, engagé pour l’égalité, le sport et la jeunesse. “Le soutien financier du Conseil d’Etat à hauteur de 4 millions de francs pour rénover le Stade de Genève illustre cette volonté d’investir dans des infrastructures durables, accessibles et modernes, au bénéfice des spectatrices et spectateurs d’aujourd’hui comme de demain”, précise Thierry Apothéloz, Conseiller d’Etat chargé du département de la cohésion sociale. “Mais au-delà de l’événement lui-même, c’est aussi tout le travail engagé autour de l’héritage — dans les écoles, les communes, les clubs locaux — qui permettra de laisser une empreinte durable, en faveur de l’égalité, de la participation et du sport pour toutes et tous.”

Cet Euro féminin est aussi l’occasion pour Genève de démontrer son savoir-faire dans l’accueil de grands événements, tout en cultivant ce qui fait sa spécificité: la diversité, la participation citoyenne et l’hospitalité. Genève ne se contente pas d’accueillir l’Euro 2025: Genève entend le faire vivre, le faire vibrer et le partager avec toutes et tous.

Cinq matchs et un canton en fête

Plus de 100 000 personnes sont attendues durant ces journées exceptionnelles. Une fan zone officielle et un Village du sport en accès libre en Ville de Genève, ainsi qu’un Fan Meeting Point à Lancy seront installés pour accueillir le public autour des matchs, avec animations, concerts et retransmissions en direct.

“En plus de la fan zone officielle et du Village du sport, situés sur le quai Gustave-Ador, ainsi que de la retransmission de tous les matchs, nous allons offrir aux supporters et au public une expérience immersive autour du football et du sport”, souligne la conseillère administrative de la Ville de Genève chargée des sports, Marie Barbey-Chappuis. “Nous y trouverons par exemple des ateliers sur le foot freestyle, un mur de grimpe, du parkour, des rencontres avec des clubs locaux et des moments d’échanges sur le sport féminin. Tout sera en accès libre.”

Transports publics gratuits et périmètre sécurisé

Tous les détenteurs de billets bénéficieront de la gratuité des transports publics dans toute la Suisse (TPG, Unireso, CFF) le jour du match et jusqu’à 5h du matin le lendemain. La mobilité active est fortement encouragée, en particulier pour la population genevoise.

Restrictions de circulation autour du stade

Pour rappel, Genève accueillera cinq rencontres au Stade de Genève:

  • 4 juillet à 18h: Danemark – Suède
  • 7 juillet à 21h: Portugal – Italie
  • 10 juillet à 21h: Suisse – Finlande
  • 16 juillet à 21h: quart de finale
  • 22 juillet à 21h: demi-finale

La route des Jeunes sera fermée (entre le carrefour de l’Etoile et la route de Saint-Julien) et de l’avenue Vibert les jours de match.

Horaires des fermetures:

  • 4 juillet: 14h à 23h
  • 7, 10, 16, 22 juillet: 17h à 2h
  • Accès au parking du centre commercial de la Praille maintenu via un itinéraire spécifique.

Evénements dans les communes et billetterie

La mobilisation se poursuit dans les communes avec plusieurs événements encore à venir: le 14 juin au Grand-Saconnex, le 22 juin à Veyrier, le 27 juin à Genthod, le 5 juillet à Vernier,  le 6 juillet à Carouge et de nombreuses autres animations à découvrir sur geneve-weuro25.

“Les communes genevoises ont tout mis en œuvre pour que cet événement à portée internationale soit populaire et qu’il soit le tremplin à l’encouragement à la pratique sportive au féminin”, conclut Corine Gachet, conseillère administrative de Lancy et présidente de la commission des sports de l’ACG.

Vous n’avez pas encore vos billets? Il en reste pour les deux premiers matchs et le quart de finale. C’est le moment de rejoindre la fête et d’acheter vos places.