Toutes les informations sur la bourse de lycée pour la rentrée 2025

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante: Ajouter à mon calendrier

Les bourses de lycée sont attribuées aux élèves scolarisés en lycée et en établissement régional d’enseignement adapté (EREA). Ne sont pas concernés les étudiants de l’enseignement supérieur scolarisés en lycée.

Cette aide financière est accordée sous conditions de ressources. Elle permet aux parents éligibles d’assumer les frais liés à la scolarité de leur enfant (fournitures, manuels scolaires, etc.). Elle se décline en 6 échelons qui déterminent le montant alloué en fonction du nombre d’enfants à charge composant le foyer et des revenus des parents.

Calendrier de la campagne 2025-2026

La campagne de demandes de bourse nationale de lycée aura lieu du 1er septembre au 16 octobre 2025 inclus. Elle concerne les élèves scolarisés dans un lycée public, un lycée privé habilité à recevoir des boursiers nationaux, ou inscrits au Centre national d’enseignement à distance (Cned).

La demande de bourse doit être effectuée par un responsable légal de l’enfant (mère, père ou tuteur) ou une personne en charge de l’enfant. Un jeune majeur ou émancipé peut en faire la demande s’il n’est pas rattaché au foyer fiscal de ses parents.

Comment effectuer votre demande de bourse pour l’année scolaire 2025-2026 ?

Pour les élèves scolarisés dans un établissement public

Si vous avez consenti l’année dernière à l’étude automatique du droit à la bourse, vous n’avez aucune démarche à faire. Si vous n’avez pas consenti, la campagne des demandes démarre le 1er septembre :

Pour les élèves scolarisés dans un établissement privé

Si votre enfant est scolarisé dans un établissement privé sous contrat ou habilité à recevoir des boursiers nationaux, la demande s’effectue à l’aide du même formulaire et doit être déposée avec les pièces justificatives au secrétariat de l’établissement d’inscription au plus tard le 16 octobre 2025.

Pour les élèves inscrits au Centre national d’enseignement à distance (Cned)

Si votre enfant est inscrit au Cned, la demande s’effectue à l’aide du même formulaire, que vous devez transmettre avec les pièces justificatives au Service académique des bourses au plus tard le 16 octobre 2025.

Pour les élèves inscrits au Cned en lycée général et technologique, la demande se fait auprès du Service des bourses de l’académie de Rennes. Pour les élèves inscrits au Cned en lycée professionnel, le demande se fait auprès du Service des bourses de l’académie de Lyon.

Pour plus d’informations, consultez la page dédiée du Cned.

Critères d’attribution

Ce sont les suivants :

  • les ressources de la famille : pour l’année 2025-2026, c’est le revenu fiscal de référence inscrit sur l’avis d’imposition 2025 concernant les revenus de 2024 qui est pris en compte ;
  • les enfants rattachés au foyer fiscal : enfants mineurs, enfants en situation de handicap ou enfants majeurs célibataires.

À noter

Pour les parents en concubinage, les 2 revenus sont pris en compte. Dans le cas d’une résidence alternée, il sera tenu compte des revenus du demandeur de la bourse ou de ceux de son ménage recomposé.

Montants de la bourse de lycée 2025-2026

Le barème d’attribution fixe pour l’année scolaire 2025-2026 les montants suivants :

  • Échelon 1 : 495 €, soit 165 € par trimestre
  • Échelon 2 : 609 €, soit 203 € par trimestre
  • Échelon 3 : 720 €, soit 240 € par trimestre
  • Échelon 4 : 831 €, soit 277 € par trimestre
  • Échelon 5 : 939 €, soit 313 € par trimestre
  • Échelon 6 : 1 053 €, soit 351 € par trimestre

Le simulateur de bourse de lycée disponible gratuitement sur le site du ministère de l’Éducation nationale permet de savoir si votre foyer peut bénéficier d’une bourse scolaire à la rentrée 2025 et vous donne une estimation personnalisée de son montant pour chaque enfant scolarisé au lycée.

La bourse est versée en 3 fois (fin décembre, fin mars et fin juin).

Primes complémentaires allouées en fonction de la scolarité de l’élève boursier

Prime d’équipement

Cette prime d’un montant de 341,71 € est versée en une seule fois avec le premier trimestre de la bourse aux élèves de première année de certaines spécialités de CAP, de bac professionnel, de bac technologique ou de brevet de technicien.

Prime à l’internat pour les élèves boursiers de lycée internes

Elle est accordée automatiquement à tous les élèves boursiers nationaux internes, et modulée selon l’échelon de bourse détenu par l’élève. Les familles n’ont pas de demande à remplir. Son montant annuel varie de 327 € (1er échelon) jusqu’à 672 € (6e échelon).

Bourse pour les 16-18 ans qui reprennent leurs études

Les jeunes de 16 à 18 ans qui ont abandonné leur formation et reprennent des études à finalité professionnelle peuvent bénéficier d’une prime de reprise d’études (de 600 €), en complément de la bourse de lycée :

  • jeunes qui reprennent leurs études après une interruption de scolarité d’au moins 5 mois ;
  • jeunes ayant droit à une bourse nationale de lycée au moment de leur reprise d’études.

Le jeune doit s’inscrire dans un lycée pour reprendre une formation, se renseigner sur le droit à bourse auprès du secrétariat de l’établissement d’accueil puis faire sa demande de bourse.

Bourse au mérite

Les élèves boursiers ayant obtenu une mention Bien ou Très bien au diplôme national du brevet (DNB) se voient attribuer automatiquement la bourse au mérite. Ce dispositif a pour objectif d’apporter à ces élèves une aide à la poursuite d’études. Son montant annuel varie en fonction de l’échelon de la bourse, de 402 € (1er échelon) à 1 002 € (6e échelon).

À savoir  

Vous avez des questions sur la bourse de lycée ? Une plateforme d’assistance nationale est mise à disposition :

Réduction de loyer de solidarité : quels montants à partir du 1er juin 2025 ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

La réduction de loyer de solidarité (RLS) est une aide au logement destinée aux foyers les plus précaires. Le dispositif consiste en une diminution de loyer, dont le niveau varie en fonction de :

  • la composition de votre foyer ;
  • la zone géographique où est situé votre logement.

Pour bénéficier de la RLS, vous devez résider dans un logement conventionné HLM ou géré par une société d’économie mixte, qui ouvre droit à l’aide personnalisée au logement (APL). Vous pouvez néanmoins bénéficier de la réduction de loyer de solidarité que vous perceviez ou non l’APL.

À noter

Les logements-foyers, ainsi que les logements situés dans les départements et collectivités d’Outre-mer, sont exclus du dispositif.

Quels sont les montants de la RLS à compter du 1er juin 2025 ?

Un arrêté publié au Journal officiel du 21 mai 2025 fixe de nouveaux montants pour la réduction de loyer de solidarité, applicables à partir du 1er juin 2025. Le montant de votre RLS dépend notamment de la zone géographique (1, 1 bis, 2 ou 3) dont dépend votre logement ; pour la connaître, vous pouvez utiliser notre simulateur.

Tableau – Les montants de la réduction de loyer de solidarité à partir du 1er juin 2025

Nombre de personnes vivant dans le logement

Montant mensuel de la réduction de loyer de solidarité

Zone 1

Zone 2

Zone 3

Une seule personne

39,69 € (contre 55,20 € auparavant)

34,83 € (contre 48,45 € auparavant)

32,61 € (contre 45,36 € auparavant)

Un couple sans personne à charge

47,98 € (contre 66,73 € auparavant)

42,53 € (contre 59,15 € auparavant)

39,48 € (contre 54,92 € auparavant)

Une personne seule ou un couple ayant une personne à charge

54,14 € (contre 75,31 € auparavant)

47,49 € (contre 66,06 € auparavant)

44,16 € (contre 61,42 € auparavant)

Montant à ajouter par personne à charge supplémentaire

7,75 € (contre 10,78 € auparavant)

6,90 € (contre 9,60 € auparavant)

6,22 € (contre 8,65 € auparavant)

À savoir  

Si vous vivez seul, pour bénéficier de la RLS votre revenu mensuel ne doit pas dépasser 959 € en zone 1 ou 1 bis, 895 € en zone 2 et 868 € en zone 3.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des plafonds de ressources, en fonction de la composition du foyer, sur notre fiche pratique Loyer d’un logement social (section « À quelles conditions peut-on avoir une réduction de loyer de solidarité »).

Quelle démarche effectuer pour bénéficier de la RLS ?

Si vous êtes éligible à la réduction de loyer de solidarité, vous n’avez aucune démarche à entreprendre.

  • Lorsque vous êtes allocataire à la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou à la Mutuelle sociale agricole (MSA) : les montants de votre APL et de votre RLS sont calculés automatiquement et transmis à votre bailleur.
  • Lorsque vous n’êtes pas allocataire : votre bailleur effectue la calcul de votre RLS, à partir des renseignements que vous lui avez donnés lors de l’enquête annuelle pour l’application du supplément de loyer de solidarité (avis d’imposition ou de non-imposition à l’impôt sur le revenu, etc.).

À noter

Si vous bénéficiez de la réduction de loyer de solidarité, votre bailleur doit l’indiquer sur votre quittance de loyer.

Communication de l’équipe de projet G’Evolue | Revues métiers | mai 2025

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Depuis février et jusqu’à la fin du mois de juin 2025, sept membres de l’équipe de projet G’Evolue, en étroite collaboration avec sept spécialistes de PricewaterhouseCoopers SA (PwC), basée à Genève, vont à la rencontre des filières RH et métiers dans les institutions et les départements concernés par le projet. 

Fin 2024, la commission d’évaluation technique paritaire G’Evolue (ci-après « CETP ») a adapté la méthode d’évaluation de fonctions STRATA de PwC au contexte et aux spécificités des différents métiers exercés au sein de l’Etat de Genève et des institutions parties prenantes à la réforme. Une première version de cette nouvelle méthode a été validée par le Conseil d’Etat en décembre 2024, ce qui a permis le lancement de la phase de revues métiers. 

Durant le mois de janvier, plus de 500 expertes et experts métiers, ainsi que la filière RH, ont été formés à la nouvelle méthode en prévision de ces séances. 

Le processus de revues métiers est une analyse approfondie et collective des près de 10’000 cahiers des charges collectés, qui ensemble composent les 1’850 fonctions existantes au sein du périmètre de la réforme. Ces séances d’analyses techniques sont menées avec des personnes qui disposent des connaissances nécessaires sur les exigences des différentes fonctions.  

Au total, 550 séances de travail sont programmées représentant plus de 5’000 heures de travail et mobilisant 14 personnes dédiées. Le recours à une technologie avancée de traitement de données avec une composante d’intelligence artificielle a permis la production des documents de préparation aux séances de revues métiers dans des délais record.  

À ce jour, près de 400 séances ont été réalisées. La transparence et la clarté du processus ont été saluées à toutes les étapes. Tant les expertes et experts métiers que la filière RH ont exprimé leur satisfaction, trouvant les séances bien encadrées et le dialogue très constructif. La documentation fournie a été jugée complète et de qualité, tandis que la méthode présentée a été perçue comme transparente, rigoureuse et moderne – répondant ainsi aux besoins de l’Etat de Genève et des institutions concernées et suscitant un réel optimisme quant à la réussite du projet. Les résultats seront ensuite transmis à la CETP G’Evolue qui poursuivra ses travaux.

Cette phase de revues métiers précède la finalisation de l’évaluation des fonctions et les travaux autour du développement du système de rémunération, à partir de l’été 2025.

En parallèle de ces séances, conformément au protocole d’accord, la CETP mène des auditions afin d’améliorer sa compréhension de la diversité des métiers représentés dans le périmètre du projet. 

Objectif atteint pour l’abaissement partiel du Rhône

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

L’opération franco-suisse de gestion des sédiments du Rhône s’est achevée le 26 mai 2025 avec un jour d’avance. Pendant 11 jours, CNR (Compagnie Nationale du Rhône), les Services Industriels de Genève (SIG) et la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny (SFMCP) ont collaboré pour évacuer graduellement les sédiments retenus devant le barrage de Verbois afin d’éviter les inondations au centre de Genève en cas de crue de l’Arve.

Les opérateurs ont réussi à évacuer 1,6 million de tonnes de sédiments et ont atteint l’objectif fixé. Près de 400 collaborateurs de CNR, de SIG et de la SFMCP se sont relayés sur le terrain pendant 11 jours, 24 heures sur 24, afin de garantir le bon déroulement de l’opération de gestion sédimentaire du Rhône. Il s’agit d’une coopération franco-suisse exemplaire entre les autorités et les opérateurs dans le pilotage de cette opération, dont la préparation est anticipée depuis plusieurs années.

Pêches de sauvegarde

Des pêches de sauvegarde ont été effectuées avant et pendant l’abaissement du Rhône des deux côtés de la frontière. Côté genevois, elles se sont déroulées sur 4 sites naturels et ont permis de recueillir environ 3800 poissons de 14 espèces. SIG a construit des zones refuges pour les poissons dans les étangs et les lagunes qui ont bien fonctionné lors de cette opération. Un bilan exhaustif sera réalisé ces prochains mois et permettra de déterminer l’impact des opérations sur l’environnement. Les suivis piscicoles menés sur 130 kilomètres sur le Rhône côté français, entre Pougny et Sault Brénaz, ont permis de constater un impact très limité sur la faune piscicole.

Retour progressif des activités sur le Rhône

Les activités de loisirs reprennent progressivement sur le Rhône à compter du mardi 27 mai. Conformément à l’arrêté du Conseil d’Etat genevois du 2 avril, la pêche reste interdite jusqu’au 20 juin sur certains étangs du Rhône genevois. Pour rappel, la baignade dans le Rhône est seulement  autorisée en amont de sa jonction avec l’Arve (voir communiqué).

 

Arnaque à la fausse contravention/amende

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Le service des contraventions (SDC) vous informe qu’une tentative de hameçonnage est actuellement en cours via des courriels électroniques frauduleux établis en son nom.

Afin de prévenir tous risques, le SDC souhaite attirer votre attention sur cette technique d’escroquerie et vous demande d’accroître votre vigilance en suivant certaines règles de base pour vous protéger.

Avez-vous reçu un courriel/SMS vous informant qu’une infraction, dont vous ne pensez pas être l’auteur, reste impayée auprès du service des contraventions?

  1. Vérifiez l’adresse électronique de l’émetteur. Les messages envoyés par le SDC finissent toujours par @police.ge.ch.
    – Exemple d’une adresse email frauduleuse : jaideep.vaidya@acm.co.in
    – Exemple d’une adresse email frauduleuse : sanjay.pawar@acm.co.in
    – Exemple d’une adresse email frauduleuse : member@surveymonkeyuser.com
  2. Ne cliquez jamais sur un lien douteux vous renvoyant vers le portail de paiement sécurisé du SDC.
  3. Bloquez le correspondant.
  4. Supprimez le courriel.

En cas de doute ou pour toute autre question, vous pouvez contacter le SDC via les moyens de communication suivants:

Vous trouverez, ci-dessous, des exemples de courriers électroniques/SMS frauduleux

Exemples de courriers électroniques frauduleux

Exemple d’un SMS frauduleux

Rentrée 2025 : des conseils pratiques pour entrer dans la vie étudiante

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Enseignement supérieur

Publié le 27 mai 2025 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

Vous êtes élève en terminale et vous souhaitez poursuivre vos études dans l’enseignement supérieur à la rentrée 2025 ? Demande de bourse, aides au logement, remboursement de vos dépenses de santé ou encore repas à prix réduits : prenez connaissance de vos droits et obtenez des renseignements sur les diverses démarches à entreprendre. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche regroupe, gratuitement et en ligne, des informations à connaître dès le début de votre vie étudiante.

Une nouvelle version du guide En route vers la vie étudiante ! a été publiée le 16 mai 2025 sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce livret s’adresse avant tout aux élèves qui terminent leurs années de lycée ; il les informe des droits et démarches liés à la vie étudiante. Vous pouvez y retrouver de nombreuses informations concernant par exemple :

Le guide En route vers la vie étudiante ! est disponible gratuitement sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; pour chaque thématique, il renvoie directement vers des sites vous permettant d’obtenir davantage d’informations ou de commencer une démarche.

Voir aussi

Ce qui change en juin 2025

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

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Vous recevrez un email dès qu’un article est publié par la rédaction sur : Culture, sports et loisirs, Impôts (contribuable, fiscalité, etc.), Scolarité, Social, santé (aides et prestations, personne handicapée, aidants et médiateurs, patient, médicaments, etc.), Transport et mobilité (sécurité routière, voyage en train ou en avion).

Vous pouvez à tout moment supprimer votre abonnement dans . mon compte > mes alertes .

Promouvoir la santé mentale auprès des personnes migrantes dans leur langue

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Prendre soin de sa santé mentale et savoir où trouver du soutien est désormais possible en 12 langues sur Psy-Health.ch.

Il est important de comprendre ce qu’est la santé mentale et les facteurs qui l’influencent car elle est essentielle à la santé générale d’une personne. Bénéficier d’une bonne santé mentale permet surtout d’être en mesure de savoir faire face aux défis que la vie nous impose.  

En ce sens, Psy-Health.ch est une nouvelle plateforme lancée par les cantons latins pour promouvoir la santé mentale auprès des personnes migrantes. Elle propose des informations issues de Santépsy.ch permettant notamment de savoir où demander de l’aide lorsqu’une personne non francophone se sent triste, stressée, sans énergie ou déprimée. 

Cette plateforme est disponible dans toutes les langues suivantes : albanais, anglais, arabe, espagnol, farsi/dari, pachto, portugais, russe, tamoul, tigrigna, turc et ukrainien.

Un répit pour la démocratie roumaine ?

Source: Universities – Science Po in French

La victoire de Nicusor Dan, qui était loin d’aller de soi après un premier tour où il était arrivé loin derrière le candidat d’extrême droite George Simion, a réjoui et soulagé la plupart des chancelleries européennes. Mais les causes profondes de la progression de l’extrême droite n’ont pas disparu pour autant. La Roumanie reste travaillée par de profondes inégalités socio-économiques et par le mécontentement d’une partie significative de la population.


Le dimanche 18 mai, à la clôture du second tour d’une élection présidentielle à répétition, les deux candidats en lice – le maire libéral de Bucarest, Nicusor Dan (55 ans), qui se présentait comme indépendant et promouvait une critique pro-européenne du « système », et son adversaire issu de l’extrême droite, fervent partisan du mouvement trumpien MAGA, George Simion (38 ans), qui appelait pour sa part à renverser le « système » –, revendiquaient tous deux la victoire. Quelques heures plus tard, le décompte final entérinait le triomphe sans ambiguïté du premier, arrivé en tête avec 53,6 % des suffrages. Après avoir dans un premier temps reconnu sa défaite, George Simion déposait 48h plus tard un recours – rejeté – auprès de la Cour constitutionnelle pour obtenir l’annulation du scrutin en raison d’« ingérences extérieures », notamment de la France.

Comme plusieurs dirigeants européens, Emmanuel Macron a salué la victoire de Nicusor Dan dès la nuit de l’élection. En revanche, Donald Trump est resté silencieux, tandis que certains de ses proches, comme Elon Musk, ont remis les résultats en cause. L’ambassade des États-Unis à Bucarest n’a réagi que deux jours plus tard, par un bref communiqué mentionnant le président élu, sans le féliciter pour sa victoire. La Russie, dont les ingérences présumées avaient notamment conduit à l’annulation du scrutin en novembre 2024, a pour sa part qualifié les résultats d’« étranges ».

Ces réactions contrastées illustrent les tensions internationales autour d’un scrutin organisé dans un pays devenu stratégique, en raison de sa proximité avec l’Ukraine et de son soutien actif à cette dernière depuis le début de l’invasion russe à grande échelle en février 2022.

Les contours d’une victoire

Le fort taux de participation au second tour (64,73 %, soit environ 11,5 millions d’électeurs), en nette hausse par rapport au premier (53,21 %), a bénéficié à Nicusor Dan. Ce dernier, qui au premier tour n’avait récolté que 20,99 % des suffrages contre 40,96 % pour Simion, a également profité d’un report de voix favorable, provenant tant des électeurs du candidat des partis gouvernementaux Crin Antonescu (arrivé troisième au premier tour avec 20 % des suffrages) que d’une petite majorité de ceux de Victor Ponta, ancien premier ministre social-démocrate, quatrième du scrutin avec 13 % des voix et promoteur d’un souverainisme plus modéré que celui de Simion.

Cette dynamique a permis à Nicusor Dan de combler son retard initial de 20 points pour finalement s’imposer avec une avance d’environ 800 000 voix. Ce retournement souligne à la fois la volatilité de l’électorat et la puissance de mobilisation dans un contexte de forte polarisation politique.

S’il a surtout mobilisé les classes moyennes et supérieures des grands centres urbains, le maire de Bucarest a également séduit la majeure partie des jeunes électeurs (18-30 ans) et des plus de 61 ans, tandis que la catégorie intermédiaire des 31-60 ans s’est montrée plus partagée, bien que Dan y ait tout de même obtenu 52,5 % des suffrages. De manière tout aussi significative, les Magyars de Roumanie (selon le recensement de 2011, la minorité hongroise comptait environ 1,23 million de personnes, soit environ 6,5 % de la population totale de la Roumanie à cette date) ont très largement appuyé Nicusor Dan.

Ce comportement électoral, qui peut s’expliquer tant par les propos anti-hongrois que tenait encore il y a quelques années George Simion que par la capacité de mobilisation du parti représentant la minorité hongroise de Roumanie, l’Union démocratiques des Magyars de Roumanie (UDMR), tranche avec leur alignement habituel sur les positions du premier ministre hongrois Viktor Orban, qui avait initialement apporté son soutien au candidat Simion dans une logique de renforcement du camp souverainiste au sein de l’UE, avant de se rétracter.

Les résultats des votes à l’étranger reflètent la portée géopolitique de cette élection. Les citoyens binationaux de la République de Moldavie, sensibles au positionnement pro-européen de Nicusor Dan, lui ont accordé un soutien massif (88 % des suffrages exprimés sur le territoire moldave, soit plus de 130 000 voix). Rappelons que depuis 1991, la Roumanie accorde la citoyenneté aux Moldaves pouvant prouver une ascendance roumaine antérieure à l’annexion soviétique de 1940 ; cette politique s’appuie sur les liens historiques entre les deux pays et permet à près d’un million de Moldaves (sur 2,5 millions au total) d’accéder à la citoyenneté européenne.

Dans les communautés roumaines d’Europe occidentale – plus diverses qu’on ne le laisse entendre –, George Simion, largement en tête au premier tour, a vu son avance s’amenuiser lors du second. À l’échelle du vote à l’étranger, sa part est passée de 60 % à 55,8 %, avec, là encore, une nette hausse de la mobilisation au deuxième tour (1 645 458 suffrages contre 966 006 au premier). Les électeurs de l’étranger représentant 14 % du total des votants. Pour une partie des Roumains d’Europe de l’Ouest – parfois éloignés de la vie politique nationale depuis des années –, la dramatisation des enjeux, notamment autour des relations avec l’UE et des risques d’une évolution autoritaire du pays, a ravivé l’intérêt pour le scrutin. Souvent liés à des migrations de travail récentes et inscrits dans des réseaux communautaires mobilisés comme ressource face à la précarité, les électeurs de Simion résidant en Europe occidentale ont, eux, exprimé un profond sentiment d’abandon de la part de l’État roumain.

Plus généralement, l’affect le plus mobilisé et qui a permis la victoire du maire de Bucarest a été la peur : peur de l’effondrement économique, alors que la Roumanie est sous la pression des marchés et de l’UE, en raison d’un déficit record de 9,3 % ; peur de l’isolement au sein de l’UE, qui serait profitable à la Russie ; peur des tensions sociales qu’aurait pu exacerber l’agressivité du candidat de l’extrême droite s’il avait été élu président.

Il serait en revanche illusoire de croire à une adhésion massive au projet technocratique et néolibéral de « bon gouvernement » promu par Nicusor Dan. Du côté des partisans de Simion – qui a repris à son compte des éléments de la rhétorique nationaliste roumaine traditionnelle, teintée d’orthodoxie religieuse et de ressentiment envers les grandes puissances –, le vote a été avant tout une expression de colère contre l’establishment, une colère ayant des racines socio-économiques.

Consensus anti-système, recomposition politique et polarisation

La séquence présidentielle récente clôt un cycle électoral entamé près d’un an auparavant, avec les élections européennes du 9 juin 2024. Par la maîtrise des horloges électorales, les deux partis dominants depuis le début des années 2010 – le Parti social-démocrate (PSD) et le Parti national libéral (PNL), en coalition depuis l’automne 2021 – avaient alors réussi à obtenir de bons résultats (près de 48,5 % des suffrages).

L’organisation simultanée d’élections pour les communes et départements et des élections européennes leur avait permis d’orienter les débats vers les enjeux locaux et de mobiliser des clientèles bien ancrées territorialement. Toutefois, cette stratégie s’est révélée inefficace lors des élections législatives du 1er décembre 2024, intercalées entre les deux tours de la présidentielle : le recul du PSD et du PNL a été marqué, tandis que l’extrême droite, relativement marginale (9 %) auparavant, a conquis plus d’un tiers des sièges au Parlement. Pis encore : les candidats des partis au gouvernement ont été éliminés dès le premier tour de la présidentielle.

Le second tour prévu le 8 décembre, finalement annulé après des hésitations institutionnelles qui n’ont toujours pas été complètement clarifiées, devait opposer le candidat d’extrême droite, Calin Georgescu (22,9 %) à Elena Lasconi (19,18 %), issu d’un parti (USR) fondé par Nicusor Dan en 2015, dont il s’était dissocié deux ans après sa création.

Par-delà le changement de casting, la même configuration s’est imposée dans une version encore plus favorable à l’extrême droite en mai 2025, même si le candidat libéral a finalement réussi à l’emporter. Deux visions antagonistes de la critique de l’establishment se sont affrontées.

La première, celle du maire de Bucarest, centrée sur la dénonciation de la corruption, est en partie inspirée par une vision néolibérale du rôle de l’État et les méthodes du New Public management, avec pour mots d’ordre l’efficacité administrative et la réduction des dépenses de l’État et une méfiance à l’égard de la redistribution. Elle va de pair avec une idéalisation culturelle de la classe moyenne urbaine occidentalisée.

La seconde, proposée par Simion, mêle conservatisme culturel, nationalisme économique favorable au capital autochtone et populisme social. Elle est parvenue, grâce aux réseaux sociaux, mais aussi à un travail de terrain délaissé par les autres acteurs politiques, à séduire des groupes sociaux divers, surtout issus des classes moyennes inférieures et populaires, qui craignent ou se révoltent contre le déclassement, la marginalisation économique ou statutaire.

Une croissance économique en trompe-l’œil

Ce mécontentement se manifeste en dépit d’un bilan positif de l’économie roumaine, au moins jusqu’à la pandémie. Le PIB par habitant exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA) a doublé depuis l’intégration à l’UE en 2007 et s’est établi à 79 % de la moyenne européenne en 2024. Outre les fonds européens et les investissements étrangers, cette amélioration a reposé en partie sur les transferts effectués par les 4 à 5 millions de travailleurs émigrés, soit plus de 20 % de la population active.

Pourtant, cette croissance – adossée à un modèle fiscal favorable au capital et aux gros revenus à travers un taux unique d’imposition sur les revenus de 10 % et sur les entreprises de 15 % – masque des disparités sociales de plus en plus visibles. La richesse s’est concentrée dans les grandes villes, tandis que certaines campagnes et villes moyennes désindustrialisées restent marginalisées. Par ailleurs, le sous-investissement chronique dans les services publics, en particulier dans l’éducation et la santé (privatisée en partie) pénalise des secteurs importants de la population.

L’ascenseur social est bloqué et plus de 40 % de la population est menacée par la pauvreté ou se trouve déjà en situation de pauvreté extrême. Avec un taux de chômage particulièrement élevé (26,3 %), parmi les plus forts de l’UE, les jeunes sont particulièrement touchés par ces dynamiques. L’extrême droite a prospéré sur ce terreau.

Dans un monde en réalignement géopolitique et avec la guerre aux frontières, les défis qui attendent le président élu s’annoncent nombreux. Construire une coalition gouvernementale solide à partir d’un camp pro-européen fragmenté qui parviendrait sur le temps moyen à répondre aux raisons de la colère n’est pas le moindre. Pourtant, faute d’avancées dans ce domaine, l’extrême droite risque d’arriver au pouvoir à la prochaine occasion, avec des conséquences néfastes également pour l’Union européenne.