Discours du conseiller d’Etat Thierry Apothéloz

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

A l’occasion de la conférence sur les parcours vers l’emploi des personnes réfugiées à Genève, le 19 mai 2025.

Chères et chers collègues, partenaires, participantes et participants,

Mesdames et Messieurs,

A mon tour de vous souhaiter la bienvenue à cet événement. Dans quelques minutes, nous allons entendre des chercheuses et chercheurs nous présenter les résultats d’évaluations rigoureuses. Ces travaux académiques nous éclaireront sur les barrières, tant macroéconomiques qu’individuelles, qui freinent l’accès à l’emploi des personnes réfugiées. Mais sans attendre ces exposés, permettez-moi d’évoquer brièvement quelques-unes de ces barrières, que nous connaissons trop bien :

  • La barrière de la langue, évidemment, dans un canton où la maîtrise du français conditionne l’accès à presque tous les secteurs professionnels.
  • Un marché de l’emploi très concurrentiel.
  • Un taux de chômage plus élevé ici qu’ailleurs en Suisse.
  • Et des barrières administratives liées au permis, notamment pour les titulaires de permis N et S, qui complexifient l’accès à l’emploi et dissuadent parfois les employeuses et les employeurs.

A la fin 2024, seules 16% des personnes relevant de l’asile étaient en emploi à Genève. C’est l’un des taux les plus bas de Suisse. On le constate, les barrières évoquées font de réels dégâts. Mais ce chiffre n’est pas une fatalité et notre objectif est clair : l’élever. Le canton de Genève, en synergie avec la Confédération, agit avec détermination dans ce but. Mais que faisons-nous exactement ?

  • Les personnes réfugiées dans notre canton bénéficient d’un accompagnement individuel et de mesures adaptées pour atteindre une autonomie sociale et financière durable dans les meilleurs délais ;
  • L’ensemble des personnes du domaine de l’asile bénéficie de cours de français financés dans les centres de formation partenaires de l’État de Genève. Chaque année, plus de 4000 personnes suivent ainsi une formation de qualité ;
  • Le préapprentissage d’intégration (PAI), coordonné par l’Office de formation professionnelle et continue (OFPC), permet chaque année à des jeunes âgés de 18 à 35 ans de mettre à niveau leurs compétences en vue d’entrer en formation AFP ou CFC ;
  • Le programme Horizon académique insère des personnes réfugiées dans les cursus universitaires ou des hautes écoles genevoises et leur permet de décrocher un diplôme en vue de s’insérer professionnellement ;
  • Les conseillers et conseillères en personnel de l’office cantonal de l’emploi, ainsi que de l’Hospice général, soutiennent chaque année des centaines de personnes réfugiées à trouver un emploi ;
  • Les entreprises genevoises qui engagent une personne réfugiée obtiennent un soutien financier public, dans le cadre du programme d’aide vers l’emploi (PAVE), piloté par l’Hospice général.

Permettez-moi de m’attarder sur l’accompagnement individuel dont bénéficient les personnes relevant de l’AIS depuis 2019. J’ai eu la chance de participer à une après-midi d’entretiens de positionnement. C’est une séance au cours de laquelle la personne réfugiée expose ses projets professionnels, élaborés lors d’un séminaire de plusieurs semaines, aux collaboratrices et collaborateurs des institutions publiques. La pertinence des projets est évaluée de manière collective et des conseils sont adressés au bénéficiaire, afin de valider ensemble une cible réaliste. Trois éléments m’ont profondément marqué :

  1. D’abord, la forte motivation des personnes réfugiées à travailler, rapidement, souvent dans les domaines qu’elles ont dû abandonner en quittant leur pays ou à se former dans une nouvelle voie. Cela tombe bien, car l’AIS n’est pas un oreiller de paresse. C’est un dispositif exigeant qui active les bénéficiaires et leur demande une implication totale.
  2. Ensuite, l’efficacité de la démarche. Oui, cela prend du temps et cela demande un investissement financier d’accompagner de manière individuelle une personne réfugiée. Toutefois, c’est bien grâce à cela qu’un projet professionnel clair et réaliste est fixé. Il est discuté et négocié avec la personne concernée, qui se l’approprie, renforce sa motivation, sa confiance et s’active pleinement dans la recherche d’emploi. L’accompagnement individuel renforce grandement les chances d’aboutir à une insertion professionnelle durable.
  3. Enfin, j’ai été impressionné par l’exemplarité de la collaboration interinstitutionnelle : les institutions publiques sont toutes assises autour de la table, deux après-midis par semaine. Elles cassent les silos et travaillent main dans la main avec pour seul objectif l’intérêt des bénéficiaires. Le partage d’expériences et d’informations est un pilier de l’AIS et il est fondamental.

Ainsi, les entretiens de positionnement représentent très bien pour moi les grands atouts de l’AIS : l’activation des bénéficiaires, un accompagnement très ciblé, une collaboration étroite et transparente entre institutions.

Nous devons absolument continuer à renforcer cette intelligence collective :

  • En travaillant sur nos pratiques professionnelles, pour plus de clarté, de cohérence et de lisibilité ;
  • En construisant un socle commun entre institutions, même si c’est difficile. Nous devons sortir de nos jargons pour mieux nous comprendre, et donc mieux servir la population genevoise.

Et n’oublions jamais pour qui nous travaillons. Les personnes réfugiées ont souvent des parcours de vie marqués par les ruptures, le danger, l’exil. Leur engagement à apprendre la langue, à chercher un emploi, à intégrer un réseau local, est admirable. Elles ont besoin du coup de pouce des institutions publiques, mais aussi du secteur privé, pour passer le cap de l’insertion professionnelle.

En janvier dernier, nous avons invité le conseiller fédéral Beat Jans à Genève pour échanger sur l’insertion professionnelle des personnes titulaires de permis S, les réfugiés d’Ukraine. Dans son discours, M. Jans a dit, je le cite : « Si 60 entreprises genevoises engageaient chacune six personnes réfugiées, Genève atteindrait la moyenne suisse d’insertion des permis S d’un seul coup. » Je me joins à son appel et je l’étends à l’ensemble des personnes relevant de l’asile. L’effort est réel, mais il n’est pas insurmontable.

Et j’entends assumer ma part, car l’Etat se doit d’être exemplaire. Une personne réfugiée d’Ukraine a récemment rejoint l’équipe du BIC, qui coordonne l’AIS et a organisé cet événement. Des pré-apprentis et des apprentis du domaine de l’asile se forment aujourd’hui dans mon département. Et ce n’est qu’un début. Je vais continuer à sensibiliser mes collègues pour que cet effort se généralise à l’ensemble des services et offices de l’État de Genève.

Le secteur public doit faire sa part, mais nous devons aussi continuer à mobiliser le secteur privé. Dans ce but, j’ai demandé à mes équipes de renforcer refugees@work, une initiative du canton qui permet de sensibiliser les entreprises genevoises à la densité de professionnels talentueux que l’on trouve dans le domaine de l’asile. J’en appelle ici à toutes les entreprises présentes : ouvrez vos portes, osez la rencontre.

Nous insistons sur l’insertion professionnelle car chaque embauche est une victoire, et pas seulement en termes d’économies pour l’Etat. C’est avant tout une victoire pour la stabilité de la personne réfugiée qui a trouvé un travail et pour celle de sa famille. Trouver un travail, c’est aussi étendre son cercle social, son réseau, et cela permet parfois de renforcer son estime de soi. C’est aussi une victoire pour l’entreprise qui recrute une personne compétente et motivée.

Permettez-moi également de préciser un point essentiel : l’employabilité des personnes réfugiées ne se fait pas au détriment de celle des citoyennes et citoyens suisses. Il ne s’agit pas d’un jeu à somme nulle, mais bien d’un enjeu global de cohésion et de dynamisme économique. Dans un marché de l’emploi élargi, chacune et chacun —qu’elle ou il soit issu d’un parcours migratoire ou né ici—bénéficie d’opportunités renforcées : davantage de compétences disponibles, plus de créativité au sein des équipes, et une meilleure adaptation aux besoins changeants des secteurs.

Donner leur chance à toutes et tous, c’est maximiser le potentiel collectif. En ouvrant nos portes aux personnes réfugiées, nous favorisons l’inclusion de talents souvent hautement qualifiés, et nous contribuons simultanément à réduire le chômage parmi la population locale (ndlr : par ex.: dynamise du tissu économique, effet sur la demande et la consommation, complémentarité des compétences qui permet l’innovation, participation aux cotisations et à l’impôt, réduction dépendance à l’aide sociale, etc.). C’est en travaillant de concert, sans opposer les statuts, que nous construirons une société plus juste et plus prospère pour toutes et tous.

Aujourd’hui est une étape importante. Les présentations qui vont suivre sont des évaluations rigoureuses du dispositif de l’AIS mis en place depuis 2019. J’ai demandé de telles études car je considère que l’action publique doit s’appuyer sur des chiffres et des faits solidement étayés. Ces évaluations sont des outils précieux pour ajuster, améliorer, corriger ce qui ne fonctionne pas.

Avant de céder la parole, je tiens encore à remercier chaleureusement l’ensemble des personnes qui construisent au quotidien l’AIS et qui sont nombreuses dans cette salle :

  • Les collaboratrices et collaborateurs des institutions publiques, qui portent à bout de bras l’AIS ;
  • Le secteur associatif, qui fait un travail d’accompagnement remarquable ;
  • Les partenaires sociaux, qui encadrent et soutiennent le dispositif ;
  • Le secteur privé, qui engage des personnes réfugiées ;
  • La Confédération, qui apporte un soutien financier conséquent et impulse le cadre général d’action ;
  • Les hautes écoles et l’université de Genève, pour leur expertise et leur suivi ;
  • Et bien sûr, les personnes réfugiées elles-mêmes, qui sont les premières actrices de leur parcours. Leur résilience et leur persévérance sont un exemple pour nous tous.

Je vous remercie pour votre présence et votre engagement.

La designer de mode Laurence Imstepf gagne le Prix de l’Artisanat

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Emploi et formation Inspirée des codes du «streetwear» et du sportswear, elle crée Mademoiselle L, une marque résolument éthique et 100% locale. Portrait.

Dans son atelier à Versoix, Laurence Imstepf virevolte entre les établis un crayon à la main, absorbée par le dessin d’un nouveau patron. Celle qui se définit volontiers comme hyperactive aura réussi, à force de détermination et d’une inoxydable passion, à se faire un nom dans la mode. Un pari fou, qui a été salué ce mardi au Palais Eynard par l’Association des communes genevoises qui lui décerne le Prix de l’Artisanat 2025.

S’habiller, coudre, imaginer des tenues, Laurence Imstepf n’a jamais dévié de sa vocation. Elle apprend la couture technique, imagine des costumes pour le cinéma et le théâtre.

De fil en aiguille

Mais sa fibre artistique vibre trop fort. Elle veut créer ses propres vêtements. Lorsqu’elle entame ses études à la Haute École d’art et de design (HEAD), à Genève, l’étudiante est déjà mère.

Pragmatique, elle explique: «Il fallait que je gagne ma vie, que je crée quelque chose d’utile. Ma collection de diplôme, c’était déjà ma marque: Mademoiselle L: «L» pour Laurence et «Mademoiselle» parce que son usage soulevait un semblant de polémique, et aussi en hommage à Gabrielle Chanel qui disait: «Il n’y a que les femmes qui peuvent habiller les femmes.»

Marque déposée

Laurence Imstepf dépose sa marque dès la présentation de sa collection, déterminée déjà par un style qui séduit plusieurs mécènes. Lauréate de sa promotion en 2006, elle remporte le Prix Brunschwig, puis la bourse du Fonds cantonal d’art contemporain, ainsi que le Lily Fashion Contest en 2012.

«J’ai vendu plusieurs pièces, acheté du matériel et je me suis lancée un peu à tâtons», se souvient la designer dont les créations se déclinent en légèreté féminine et graphique. Mais elle doute: «J’ai toujours aimé m’habiller, être différente et surtout créer de mes mains. Mais lorsqu’on travaille toute seule, on va dans tous les sens, on essaie, ça marche ou pas et c’est éreintant. J’ai même pensé tout arrêter.»

Elle est alors assistante à la HEAD. Un des professeurs l’encourage à persévérer en la guidant dans une véritable introspection. «J’ai ainsi repensé l’ADN de la marque, retravaillé le marketing. En est sortie la collection Images, qui a posé les bases d’une nouvelle époque.»

La créatrice participe à des défilés pour se faire connaître, imagine une deuxième collection. «Je ne vendais pas beaucoup, mais cela m’a permis de me recentrer. En 2015, j’ai pensé une collection entière pour la vente. L’entreprise telle qu’elle existe aujourd’hui était enfin née. »

Tenues chics et confortables

Urbaine, élégante, la femme selon Laurence Imstepf bouge dans des tenues chics et confortables, inspirées du sportswear ample et du vestiaire masculin.

Lassée par le rythme infernal des collections saisonnières, elle se réapproprie la cadence. «Depuis deux ans, je crée une seule collection par année qui couvre toutes les saisons. Chaque mois, de mars à novembre, je sors une tenue.»

Le chic éthique

Chez l’artisane, l’éthique n’est pas un concept cousu de fil blanc. «La qualité des matériaux est essentielle. Tous mes tissus neufs sont achetés en petites quantités (bambou, polyester en pet, coton organique). Je me fournis également en «deadstock» (ndlr: tissus non utilisés fabriqués pour une maison de couture) chez LVMH.»

Sans cesse en recherche de la structure parfaite, elle commande des échantillons, teste des coupes, ajuste les tombés. Et la collection prend ainsi naissance, trouvant sa logique dans une imbrication d’expériences et de tissus inspirants.

Le prix de la reconnaissance

Partageant son temps entre sa boutique The L Store et son atelier, Laurence Imstepf contrôle désormais toute la chaîne: création, production, vente. «C’est à la fois une liberté et un travail intense. J’ai la chance de faire ce que j’aime profondément. Et puis je travaille tout le temps, autrement je m’ennuie», admet cette passionnée.

Elle assure avoir enfin trouvé le bon équilibre. «Je vends plus en produisant moins. J’ai des clientes fidèles, mais la mode est volatile. On aime ici, on achète là-bas. Recevoir le Prix de l’Artisanat représente une immense fierté d’être reconnue à la fois par des représentants des arts et de l’économie. Car travailler seule, c’est aussi se mettre à nu.»


Toute l’information sur la formation professionnelle:  www.citedesmetiers.ch

Texte : Iris Mizrahi, Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue, DIP 

Photo de couverture: Iris Mizrahi, Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue, DIP 

Article également paru dans la Tribune de Genève du 16 Mai 2025

La commission salue le travail du gouvernement mais souhaite plus d’engagement en faveur de la biodiversité

Source: Switzerland – Canton Government of Bern in French

20 mai 2025

Communiqué de presse de la Commission des institutions politiques et des relations extérieures du Grand Conseil

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La Commission des institutions politiques et des relations extérieures s’est penchée sur le rapport relatif à la mise en œuvre du programme gouvernemental de législature. Elle reconnaît les progrès accomplis dans différents domaines. Elle demande toutefois au gouvernement de s’engager davantage en faveur de la biodiversité dans le canton de Berne. Par ailleurs, la CIRE soutient le crédit d’engagement pour encourager les fusions entre communes.

Rapport de gestion 2024 : la commission soumet trois déclarations de planification

Source: Switzerland – Canton Government of Bern in French

La Commission des finances (CFin) a pris connaissance du résultat des comptes annuels 2024 du canton de Berne. Elle propose au Grand Conseil dʼapprouver le rapport de gestion 2024. Les comptes annuels du canton bouclent sur un déficit de 10,7 millions de francs, avec un endettement en hausse de 157,5 millions de francs. Malgré ces deux indicateurs négatifs, les critères du dispositif du frein à l’endettement ont été respectés aussi bien pour compte de résultats que pour le compte des investissements. 

Lorsqu’elle a étudié les comptes annuels, la CFin a constaté que, comme les revenus, les charges étaient ressorties supérieures aux prévisions budgétaires. Cela s’explique en particulier par l’approche restrictive du Conseil-exécutif lors de l’élaboration du budget. Le surcroît de revenus n’ayant pas compensé les charges supplémentaires, le résultat n’a pas pu être amélioré par rapport aux prévisions budgétaires. On observe ainsi que la précision budgétaire a été moins bonne que lors des exercices précédents. 

Remédier rapidement aux manquements dans les comptes annuels

C’est la deuxième fois que les comptes annuels ont été établis avec le logiciel de gestion d’entreprise SAP, qui a été introduit en 2023 dans le canton. Lorsqu’il a audité les comptes, le Contrôle des finances a cependant constaté des erreurs, par exemple dans la comptabilisation des provisions pour les soldes horaires. La CFin propose donc au Grand Conseil d’exiger, au moyen d’une déclaration de planification, que le Conseil-exécutif, l’administration mais aussi le Contrôle des finances accordent une priorité élevée à l’élimination des manquements constatés et remédie dans les meilleurs délais à l’état insatisfaisant des limitations dans les comptes annuels.

Création de la Conférence romande OSAIEGCS-LGBTIQ – communiqué

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Réunissant les personnes en charge des thématiques LGBTIQ pour les Villes de Fribourg, Genève, Lausanne et les Cantons de Genève, Neuchâtel, Valais, Vaud, la Conférence romande OSAIEGCS-LGBTIQ a été créée le mardi 18 mars 2025 à Lausanne, avec pour objectifs d’améliorer l’échange de bonnes pratiques et de développer des projets communs.

En Suisse romande, un nombre croissant d’institutions publiques se sont engagées ces dernières années dans la lutte contre les discriminations et les violences fondées sur l’orientation sexuelle et affective, l’identité et l’expression de genre, les caractéristiques de sexe (OSAIEGCS) et pour le respect des droits fondamentaux et l’égalité des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, intersexes, queer (LGBTIQ).

Ces institutions développent des politiques variées qui permettent notamment de soutenir les associations et les personnes concernées, de sensibiliser le public aux discriminations et d’améliorer l’inclusivité des prestations publiques afin de mieux répondre aux réalités et aux besoins des personnes LGBTIQ. Elles se mobilisent pour faire évoluer l’égalité en droits et en faits de ces dernières, tant au niveau local, que national et international.

Les personnes en charge de ces politiques pour les Villes de Fribourg, Genève, Lausanne et pour les Cantons de Genève, Neuchâtel, Valais, Vaud se sont régulièrement réunies à partir de l’automne 2022 dans le but d’échanger sur leurs pratiques et de créer des synergies institutionnelles au niveau romand. Ces rencontres ont abouti à la création, le 18 mars 2025 à Lausanne, de la « Conférence romande OSAIEGCS-LGBTIQ ».

Selon ses statuts, « cette association de droit privé rassemble les personnes en charge, au sein d’une collectivité publique, de mettre en oeuvre des politiques publiques et/ou des projets dans le domaine de la lutte contre les discriminations et les violences fondées sur l’orientation sexuelle et affective, l’identité et l’expression de genre, les caractéristiques de sexe (OSAIEGCS) et pour le respect des droits fondamentaux et l’égalité des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, intersexes, queer (LGBTIQ) ».

La conférence s’est fixée notamment pour objectifs de :
a) favoriser le partage des connaissances et des ressources ainsi que l’échange de bonnes pratiques entre ses membres ;
b) contribuer à la bonne coordination des politiques publiques dans son domaine d’action ;
c) mettre à disposition de différentes autorités politiques et institutions son expertise sur des thématiques touchant à son domaine d’action ;
d) concevoir, coordonner, planifier et réaliser des activités communes au plan romand dans le cadre des politiques publiques en vigueur.

Avec la création de cette conférence, la Suisse romande, pionnière et très active dans le domaine LGBTIQ, tant au niveau institutionnel qu’associatif, dispose aujourd’hui d’un meilleur cadre pour développer des collaborations fructueuses sur le plan régional et également au niveau fédéral. Elle bénéficie d’un nouvel outil pour faire entendre sa voix dans l’organisation qui est en train de se mettre en place au niveau suisse.

Contacts pour la Conférence romande OSAIEGCS-LGBTIQ

Co-coordination : 

Comité 2025-2027 de la conférence (par ordre alphabétique des villes et cantons):
  • Loraine Coquoz, Ville de Fribourg
  • Guillaume Mandicourt, Ville de Genève
  • Nils Kapferer, Ville de Lausanne
  • Colette Fry, Canton de Genève
  • Alix Renaud, Canton de Neuchâtel
  • Aymeric Dallinge, Canton du Valais
  • Caroline Dayer, Canton de Vaud
  • Catherine Fussinger, Canton de Vaud

La République centrafricaine adopte le système général de diffusion des données amélioré (SGDD-a)

Source: IMF in French

le 19 mai 2025

Washington. Avec le lancement réussi d’un nouveau portail de données, la Page nationale récapitulative de données (PNRD), la République centrafricaine a mis en œuvre l’une des principales recommandations du système général de diffusion des données amélioré (SGDD-a) du FMI portant sur la publication de données macroéconomiques et financières essentielles. Le SGDD-a constitue le premier niveau des initiatives du FMI en matière de normalisation des données, qui favorisent la transparence en tant que bien public mondial et encouragent les pays à publier volontairement et en temps voulu les données nécessaires au suivi et à l’analyse des résultats économiques.

Le lancement de la PNRD témoigne de la détermination de la République centrafricaine à assurer la transparence des données. La PNRD permet de publier différentes données macroéconomiques, compilées par plusieurs organismes de statistiques, sur un portail unique. Les données publiées portent sur les comptes nationaux, les prix, les opérations des administrations publiques, la dette, le secteur monétaire et financier, ainsi que le secteur extérieur.

Le lancement de la PNRD a bénéficié du soutien d’une mission d’assistance technique du FMI, menée en coopération avec la Banque africaine de développement du 12 au 16 mai 2025 et financée par le Japon au titre du Compte administré au nom du Japon pour certaines activités du FMI. La mission a été accueillie par l’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales (ICASEES), en étroite collaboration avec la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et le ministère des Finances et du Budget.

Avec cette réforme, la République centrafricaine se joint aux 75 pays dans le monde et aux 33 pays d’Afrique qui se servent du SGDD-a pour diffuser des données normalisées. 

Bert Kroese, statisticien en chef, responsable des données et directeur du département des statistiques du FMI, s’est félicité de cette étape majeure dans le développement des statistiques de la République centrafricaine. Il a ajouté que le pays bénéficierait d’une meilleure transparence des données et que le FMI était prêt à « continuer d’accompagner les autorités dans le renforcement de leurs systèmes de statistiques ».

Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Pemba Sherpa

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org

Le site du Campus Berne doit être assaini

Source: Switzerland – Canton Government of Bern in French

Les niveaux mesurés ne présentent pas de danger pour la population. Les PFAS ne sont pas toxiques lors d’un contact direct, mais ces substances deviennent nocives lorsqu’elles s’accumulent dans l’organisme. Les végétaux, les animaux et les êtres humains en absorbent par le biais du cycle de l’eau et des denrées alimentaires. L’eau potable n’est pas concernée.

Un incendie survenu dans un dépôt de pneus en 1999 est à l’origine de cette pollution. Dans les années 1990, des mousses spéciales contenant des PFAS étaient employées pour lutter contre le feu. Leur recours n’était pas généralisé et se limitait essentiellement aux graves incendies impliquant des substances chimiques. Le projet de construction a permis de mettre en évidence la pollution du site et de déclencher l’assainissement requis.

Midi des Archives du 30 mai 2025: l’entrée de Genève dans la Confédération (1814-1815)

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Le dimanche 1er juin 2025, comme chaque année depuis deux siècles, Genève fêtera son entrée dans la Confédération. Que signifie exactement cette date pour le canton, au-delà du récit commémoratif?

Ratification du traité de Turin entre la Sardaigne, la Confédération Suisse et le Canton de Genève pour la Suisse par le bourgmestre en charge de Zurich, canton directoire de la Confédération, du 15 juin 1816. AEG Savoie 37

Le 1er juin 1814, par un après-midi ensoleillé, deux bataillons fribourgeois et soleurois débarquent au Port-Noir sur la rive gauche du Léman. Ne pouvant passer par voie terrestre, la République n’entretenant alors aucune frontière avec la Suisse, les troupes arrivent ainsi à Genève par le lac.

La chorégraphie est orchestrée: tintements de cloches, coups de canons, arcs de triomphes floraux, guirlandes et cortèges d’enfants. En barques sur le Léman et tout au long des quais, une foule en liesse accueille les Confédérés comme prélude au futur mariage entre la cité du bout du lac et la Suisse.

Cette date est cependant uniquement symbolique. Car ce n’est qu’un an plus tard, le 19 mai 1815, que Genève entre véritablement dans la Confédération en tant que 22e canton du pays. Pour autant, l’actuel territoire cantonal est progressivement façonné après de longues et difficiles tractations.

De quand date le tout premier traité d’alliance avec la Confédération? Comment Genève devient-elle suisse? Pourquoi les canons tonnent-ils à l’aube du 31 décembre de chaque année? Qu’entend-on par “Communes réunies”?

Traités d’alliance, affiches, placards, cartes, gravures, aquarelles, registres, documents de l’époque française: différentes pièces originales issues des fonds des Archives d’Etat ainsi qu’une sélection d’ouvrages de la bibliothèque seront exposés, permettant d’appréhender l’évolution du territoire et de la souveraineté de la République de Genève entre Ancien Régime et époque contemporaine. Le public pourra notamment découvrir l’original du Traité de réunion de Genève à la Confédération du 19 mai 1815.

Le public est invité à découvrir ces sources de manière libre entre 12h et 14h, que ce soit pour un petit ou un long moment, selon sa disponibilité. A 12h15, 12h45 et 13h15, une introduction générale sera faite. Dans les intervalles, l’équipe des AEG répondra aux questions et commentera les sources présentées.

Les Midis des Archives: parler archives entre midi et deux, ça vous dit?

Prochaines éditions:

12 septembre 2025


Sissi, l’Impératrice assassinée sur le quai du Mont-Blanc (1898)

10 octobre 2025
Vacances de patates ou de pommes de terre?

12 décembre 2025
“C’était l’an mil six cent et deux”: l’Escalade (1602)


Informations pratiques

Sélection d’images ci-dessous, haute définition sur demande.

 

Personne de contact: Mme Anouk Dunant Gonzenbach, archiviste d’Etat adjointe, CHA, anouk.dunant-gonzenbach@etat.ge.chT. 022 327 93 20.


Traité de combourgeoisie de 1526 entre Genève, Fribourg et Berne duquel le sceau de Fribourg a été retiré (ou le premier « vrai » traité avec des cantons suisses). AEG P.H. 964
Traité de réunion de Genève à la République française (1798) AEG P.H. 5539
Traité de réunion de Genève à la République française (1798). AEG P.H. 5539
Le 30 décembre 1813, les Français quittent Genève et les Autrichiens arrivent. Gravure au trait attribuée à François Ferrière montrant deux officiers autrichiens se promenant sur le bastion Saint-Antoine. In Genève par la gravure et l’aquarelle, 1988, p. 232, AEG B 394.
Proclamation du 31 décembre 1813 qui marque la Restauration de la République de Genève. AEG Placards en portefeuille 16 n. 1744.
Traité de réunion de Genève à la Confédération du 19 mai 1815. AEG Confédération G1.
Traité de réunion de Genève à la Confédération du 19 mai 1815. AEG Confédération G1.
La chanson du 1er juin 1901. Paroles et musique de E. Jacques-Dalcroze.