La collaboration transfrontalière autour de l’eau mise à l’honneur: une nouvelle convention pour la nappe du Genevois et le Foron bientôt renaturé

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Le Canton de Genève, Annemasse Agglo, la Communauté de communes du Genevois (CCG) et le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses affluents (SM3A) ont marqué ce jour une étape majeure dans la coopération transfrontalière en matière de gestion de l’eau. Deux réalisations illustrent cet engagement commun et renouvelé : la renaturation de l’embouchure du Foron à Gaillard et la signature de la nouvelle convention sur la nappe souterraine franco-suisse du Genevois, ressource stratégique pour l’approvisionnement en eau potable de la région.

Une coopération exemplaire autour de l’eau depuis plus de 145 ans

Depuis le premier accord international sur la pêche dans le Léman en 1880, Genève et ses voisins français ont su construire un dialogue transfrontalier pragmatique autour de la gestion de leurs ressources en eau. La nappe du Genevois, plus importante réserve souterraine d’eau potable du canton de Genève est exploitée à l’échelle transfrontalière grâce à ses 13 puits de captage répartis entre les deux territoires (10 dans le canton de Genève et 3 en Haute-Savoie). Elle participe à près de 20% de l’alimentation en eau potable des habitants de la région franco-genevoise.

Sa réalimentation repose sur deux mécanismes complémentaires : d’une part, les infiltrations naturelles, principalement en provenance de l’Arve, permettent à elles seules l’apport d’environ 8 millions de m³ d’eau par an entre la zone de la confluence du Foron et la Jonction. D’autre part, l’usine de Vessy assure un soutien artificiel aux apports naturels, en stockant temporairement les eaux de l’Arve pour les injecter dans la nappe afin que chaque territoire puisse disposer de l’eau dont sa population a besoin. 

Cette ressource précieuse impose une vigilance constante quant à sa qualité. C’est pourquoi, les autorités développent ensemble des infrastructures et projets majeurs tels que le traitement des micropolluants à la station d’épuration de Villette, mené en partenariat entre Annemasse Agglo, les Services industriels de Genève (SIG) et le canton, ou encore la renaturation des cours d’eau, qui contribuent à la protection de la nappe en améliorant naturellement et notablement la qualité de l’eau.

En 1978, face à l’abaissement critique du niveau de la nappe du Genevois, un premier accord est signé afin d’en coordonner l’exploitation. Ce partenariat permet d’établir une gouvernance partagée, avec notamment la création de l’usine de réalimentation de Vessy. Renouvelée une première fois en 2008, la convention est à nouveau actualisée en 2025 afin de répondre aux enjeux d’aujourd’hui, notamment ceux liés au changement climatique, à la pression démographique et à l’équité de la participation financière. Ce nouvel accord consolide une vision commune : celle d’une gestion durable, solidaire et transparente de la ressource en eau.

Des nouveautés en 2025

La nouvelle convention organise les modalités de prélèvement, de suivi et de financement de la nappe du Genevois. En plus de l’établissement des dispositions administratives, juridiques, techniques et financières garantissant la pérennité et la bonne gestion de la nappe, des modifications importantes ont été apportées. D’une part, le système de franchise annuelle de prélèvement, jusque-là sans frais pour la partie française, est abandonné, et la méthode de calcul des contributions financières est désormais basée sur un modèle de pot commun. Les deux signataires contribuent de manière équitable, marquant ainsi un progrès significatif. En sus de ces deux avancées majeures, les volumes maximaux ont également été revus et sont désormais de 5 millions de m3 pour les utilisateurs français contre 12,5 millions de m3 pour le côté suisse. La convention, conclue pour 10 ans, est devenue effective le 1er janvier 2025.

Une confluence renaturée pour une rivière transfrontalière

Parallèlement à la signature de la convention, les partenaires célèbrent l’important projet de renaturation du Foron, affluent transfrontalier de l’Arve. Longtemps canalisé pour prévenir les crues, ce cours d’eau fait aujourd’hui l’objet d’un ambitieux programme de restauration de ses milieux naturels, entre le pont de Souville et sa confluence avec l’Arve. Ce projet est la 4e phase de travaux pour améliorer l’hydrologie et la qualité des eaux du Foron. La collaboration entre Genève et le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses affluents (SM3A) autour de ce cours d’eau a par ailleurs fêté ses 20 ans l’an dernier, le premier contrat de rivière Foron ayant été signé en 2004.  Pour cette phase du projet, la surface dédiée à la nature sera multipliée par cinq, pour atteindre 4 hectares. Ce nouvel espace favorisera le développement de la biodiversité, la libre circulation de la faune aquatique et terrestre, ainsi qu’une meilleure gestion des inondations. Une passerelle reliera les berges, permettant la continuité des itinéraires de promenade, comme un lien supplémentaire entre nos territoires. Un parc sera également aménagé côté français. Au total, près de 15’000 végétaux – arbres, arbustes, plantes aquatiques – seront plantés, compensant largement ceux qui ont dû être arrachés au début du chantier et recréant une forêt alluviale d’exception sur un linéaire de 750 mètres. Les aménagements complets seront finalisés en 2026.

Financement

Le montant de l’investissement s’élève à 4 460 000€ HT répartis pour moitié entre la France et la Suisse. Grâce au soutien indispensable des partenaires financiers du SM3A que sont l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et le Département de la Haute-Savoie le reste à charge pour le syndicat est de 20%. 

Une vision partagée de la gestion durable de l’eau

Ces deux projets s’inscrivent dans une même logique : celle d’un territoire transfrontalier unifié par sa géographie et ses enjeux hydrauliques, qui choisit de répondre, de part et d’autre de la frontière, aux défis environnementaux, sanitaires et climatiques actuels. Ils illustrent également l’efficacité d’un partenariat de proximité entre collectivités, services techniques et opérateurs publics, porté par une volonté commune de protéger les ressources naturelles et de garantir un cadre de vie de qualité à la population.

Consulter la Convention de la nappe souterraine franco-suisse du Genevois

Genève construit sa politique du bien-vieillir avec les Assises de la transition démographique

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Pendant trois jours, des personnes de tous horizons réfléchiront ensemble à l’avenir du bien-vieillir dans le canton. Cette démarche collective nourrira un plan d’action transversal associant personnes concernées, institutions publiques, communes et secteur privé, pour relever durablement les défis posés par le vieillissement de la population genevoise.

Le canton de Genève organise, les 19, 20 et 21 mai 2025, un événement: les Assises de la transition démographique. Cette initiative vise à poser les fondations de la future politique cantonale des seniors et à anticiper les enjeux liés au vieillissement de la population, avec les seniors eux-mêmes.

En effet, les personnes de plus de 65 ans représentent aujourd’hui 16 % de la population genevoise. D’ici 2050, elles en constitueront environ 25 %, et le nombre de personnes âgées de 80 ans et plus aura doublé. Face à cette transformation démographique, de nombreux défis émergent : renforcer la cohésion entre les générations, encourager l’entraide et la vie de proximité, améliorer l’accessibilité des logements et des espaces publics, et adapter la prise en charge médico-sociale pour ne citer que ces exemples.

Encadrées par le département de la cohésion sociale (DCS), pendant trois jours, environ 70 personnes aux profils variés – des seniors, des représentantes et représentants de collectivités publiques, des membres d’associations, des universitaires ou encore des personnes exerçant dans le domaine de la santé – se réuniront pour élaborer collectivement une vision stratégique et proposer des solutions concrètes. Ce travail collaboratif se déroulera sur quatre demi-journées et reposera sur une méthodologie participative qui place toutes les voix sur un pied d’égalité. L’expérience de vie d’un senior y est considérée aussi précieuse qu’une expertise spécialisée.

L’objectif des Assises est clair : concevoir un Plan d’action transversal, impliquant l’ensemble des départements de l’Etat, les communes et le secteur privé, capable de répondre efficacement et durablement aux défis que pose le vieillissement de la population genevoise.

« L’originalité de cette initiative réside dans la diversité des regards croisés. Pour la première fois à Genève, nous réunissons des acteurs très différents pour penser ensemble les enjeux du vieillissement », souligne Thierry Apothéloz, conseiller d’Etat chargé du département de la cohésion sociale.

Les Assises s’appuieront par ailleurs sur les enseignements du Panel des seniors, un dispositif d’enquête novateur mené auprès de la population âgée, ainsi que sur les résultats de récents groupes de discussion réunissant des aînés issus de divers horizons. Cette approche à 360 degrés permet de recueillir des données au plus près des réalités et attentes des personnes de plus de 65 ans vivant dans le canton.

La journée 3D du Cycle d’orientation de Cayla, un festival d’originalités

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Le cycle d’orientation de Cayla a vibré au rythme d’une journée pas comme les autres, le mardi 13 mai. La Journée 3D (Défis, Déclics, Découvertes) a offert aux classes de chaque degré une expérience spécifique, mêlant découverte de soi, ouverture au monde professionnel et créativité. Ainsi, des activités originales ont été proposées selon l’orchestration suivante :  

9e – Défis : Les plus jeunes ont été invités à relever des défis sportifs conçus pour développer l’esprit de coopération et de dépassement de soi.

10e – Déclics : Les élèves ont vécu une journée d’orientation pionnière, conçue en étroite collaboration avec le Collectif des métiers du quartier, un réseau de professionnels locaux engagés.

11e – Découvertes : Ateliers, spectacles, rencontres artistiques et culturelles ont rythmé la journée des élèves de dernière année, les plongeant dans un univers de découvertes et d’exploration.

 Futur à venir » :  une orientation concrète et personnalisée pour les 10e

La journée des 10e, intitulée « Futur à venir » a particulièrement retenu l’attention par sa richesse et son originalité. Grâce à l’engagement de plus de 40 professionnels du quartier, les élèves ont pu visiter des lieux d’activité très variés : studios de tatouage, ateliers de couture, hôtels, cabinets médicaux, services de secours, écoles de musique, pharmacies ou encore commerces de proximité.

Plus de 250 élèves ont ainsi bénéficié d’un emploi du temps sur mesure, leur permettant de découvrir des métiers correspondant à leurs intérêts. Certains se sont même déplacés jusqu’à Vevey, afin de rencontrer des professionnels spécifiques identifiés par leurs soins.

En parallèle, au sein même de l’établissement, les élèves ont participé à des ateliers de réflexion sur l’avenir, notamment autour de l’ikigai (concept japonais de la raison d’être), et ont échangé avec des intervenants inspirants tels que des médiamaticiens, physiothérapeutes, ambulanciers, policiers ou encore artisans du bois et du métal.

Une orientation scolaire qui donne du sens

Au-delà de sa dimension logistique impressionnante, cette journée a replacé l’orientation au cœur du projet pédagogique de l’établissement. Non comme une formalité administrative, mais comme un levier d’épanouissement personnel, de motivation et de projection vers l’avenir.

« C’est une grande fierté pour notre établissement, souligne Élodie Reguer, directrice du CO de Cayla. Chaque élève a pu suivre un parcours personnalisé et inspirant, fruit d’un important travail d’équipe, et reflet de notre volonté d’ouvrir concrètement les jeunes au monde professionnel de leur quartier, en lien avec leurs centres d’intérêt. »

Le succès de l’événement a reposé sur une mobilisation collective exemplaire : enseignants, intervenants extérieurs, partenaires professionnels et bien sûr les élèves, dont l’intérêt et l’implication ont été au rendez-vous.

Des talents d’élèves mis à contribution

À noter enfin que l’affiche officielle de l’événement a été réalisée par deux élèves de 11e, dans le cadre de leur stage d’entreprise en tant que graphistes.

Elle est le fruit de leur talent, de leur créativité et de leur engagement, et constitue un bel exemple de compétence concrète mise au service du collectif.

Galerie Photo : 

20e anniversaire de la Global Markets Conference à Paris.

Source: President of the Republic of France in French (video)

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Abaissement partiel du Rhône du 16 au 27 mai 2025

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

La navigation, la baignade, la pêche ou toute autre activité dans le lit du Rhône et dans l’Arve en aval du pont de Saint-Georges ou sur leurs berges sont interdites du 16 mai jusqu’à la fin des opérations, soit au plus tard le 6 juin 2025 inclus. L’abaissement partiel du Rhône a pour but d’évacuer les sédiments qui se déposent dans la retenue du barrage de Verbois. Cette opération a pour objectif de limiter les risques d’inondation au centre-ville de Genève et d’assurer la sécurité de la population en cas de crue du Rhône ou de l’Arve.

Pendant 12 jours, CNR (Compagnie Nationale du Rhône), la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny (SFMCP) et les Services Industriels de Genève (SIG) coordonneront un vaste dispositif de gestion sédimentaire.

L’objectif est de faire transiter graduellement jusqu’à 1,5 million de m3 de sédiments, l’équivalent du volume de 600 piscines olympiques, stockés dans la retenue du barrage de Verbois.

Réalisée tous les 3 à 4 ans sous la supervision des autorités franco-suisses, cette opération vise à prévenir le risque d’inondation de certains quartiers de Genève, mais aussi à favoriser la continuité sédimentaire nécessaire à la vie du fleuve le plus puissant de France. Le dispositif étant tributaire des conditions hydrométéorologiques, son démarrage pourra être reporté au maximum de 10 jours.

Mesures de sécurité

Côté Suisse

La navigation, la baignade, la pêche ou toute autre activité dans le lit du Rhône et dans l’Arve en aval du pont de Saint-Georges ou sur leurs berges sont interdites du 16 mai jusqu’à la fin des opérations, soit au plus tard le 6 juin 2025 inclus.

Côté français

Entre le 15 mai et le 6 juin inclus, la navigation, la baignade et les pratiques sportives seront interdites sur le Rhône, entre la frontière suisse et l’aménagement hydroélectrique de Sault-Brénaz. Les écluses d’Anglefort, de Brens et de Savières seront hors service. La pêche sera interdite dans les vieux Rhône en marge des aménagements hydroélectriques de Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon. Seules les pêches de sauvegarde et de sauvetage effectuées par CNR, les services de l’Etat, les associations de pêche locales et de protection des milieux aquatiques seront autorisées.

Tout savoir et tout comprendre sur le site de SIG: www.sig-ge.ch/abaissement2025

Informations brèves de la séance du Conseil d’État du 14 mai 2025

Source: Canton de Neuchatel Suisse

15.05.2025

Affaires fédérales

Le Conseil d’État a répondu à deux procédures de consultation fédérale :

  • ​Approbation et mise en œuvre de la Convention de Ljubljana – La Haye pour la coopération internationale en matière d’enquête et de poursuite du crime de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et autres crimes internationaux ;
  • Projet de modification législative visant à encourager les bénéficiaires du statut de protection S à exercer une activité lucrative et faciliter l’admission des ressortissants d’États tiers formés en Suisse : modification de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration, de la loi sur l’asile, de l’ordonnance relative à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative et de l’ordonnance sur l’intégration des étrangers.

Les réponses aux consultations fédérales sont disponibles sur www.ne.ch/ConsultationsFederales.

Affaires cantonales

Programme vitamine 2
Le Conseil d’État a adopté un rapport octroyant un crédit d’engagement de 6’280’000 francs pour le financement du programme vitamine 2 et un crédit de 700’000 francs complémentaire au crédit 19.003, du 25 juin 2019. Le rapport présente les besoins d’un regroupement et d’une réorganisation du service de protection de l’adulte et de la jeunesse (SPAJ), ainsi que la création d’un nouveau centre de compétences « territoire, mobilité et patrimoine », qui réunira six entités sur un même site à Serrières (Tivoli). Le Conseil d’État propose ainsi de regrouper le SPAJ sur deux seuls sites, l’un rue de Tivoli 22 à Neuchâtel, dès 2026, l’autre aux Docks, rue du Commerce 100 à La Chaux-de-Fonds, dès 2028. Le centre de compétences « territoire, mobilité, patrimoine » rejoindrait quant à lui le site de Tivoli et se répartirait entre le bâtiment de Tivoli 22, avec le service de la géomatique et du registre foncier (SGRF) qui y est déjà établi, et celui de Maillefer 11a, qui comprendra l’office cantonal du patrimoine bâti et immatériel (OCPI), le service des bâtiments (SBAT), le service de l’aménagement du territoire (SCAT), le service des transports (SCTR) et le service des ponts et chaussées (SPCH) à partir de 2026. Trois départements seront ainsi concernés par ce regroupement. L’objectif du Conseil d’État est de poursuivre l’optimisation de l’occupation des locaux de l’administration cantonale initiée par le 1er programme vitamine, d’améliorer l’accueil et l’accessibilité aux utilisatrices et utilisateurs, ainsi que d’encourager les synergies entre les entités étatiques.

Mesures dans le domaine des bourses d’études
Ainsi qu’annoncé dans le Rapport 24.057 sur la redéfinition des prestations sociales – troisième volet, du 18 décembre 2024, le Conseil d’État a officiellement adopté une série de mesures dans le domaine des bourses d’études, générant des effets concrets pour la prochaine rentrée académique 2025-2026. Des ajustements ponctuels ont été opérés dans les référentiels du dispositif d’octroi d’aides à la formation, avec pour objectif à la fois d’améliorer l’accès des apprenant-e-s neuchâtelois-es à la prestation (davantage de bénéficiaires) mais aussi de renforcer l’intensité des bourses d’études nouvellement attribuées. Le Conseil d’État tient ainsi mieux compte de la situation matérielle des personnes en formation domiciliées dans le Canton de Neuchâtel mais également des familles qui doivent les soutenir financièrement.

CorpsDroite

Le Conseil d’État franchit une étape clé pour renforcer les soins infirmiers dans le canton

Source: Canton de Neuchatel Suisse

15.05.2025

L’adoption par le Conseil d’État du deuxième rapport cantonal relatif à la mise en œuvre de l’initiative populaire fédérale « Pour des soins infirmiers forts » constitue une avancée décisive. Cette étape marque l’aboutissement de l’élaboration des mesures cantonales visant à renforcer la formation, l’attractivité et l’exercice de la profession infirmière.

Le Canton de Neuchâtel consolide son engagement pour des soins infirmiers de qualité. Le Conseil d’État a approuvé le 14 mai 2025 le deuxième rapport portant sur la mise en application de l’initiative fédérale pour des soins infirmiers forts. Dans la continuité du premier rapport présenté au Grand Conseil au printemps 2024, ce document s’articule autour de trois axes complémentaires.

Le premier axe porte sur l’offensive de formation au sein des Hautes Écoles spécialisées (HES) et des Écoles supérieures (ES). L’objectif du Canton est en effet de former 1’100 nouvelles et nouveaux infirmier-ère-s d’ici 2032, dont 60% en HES et 40% en ES. À cette fin, il entend soutenir la mise en place de différentes mesures ciblées telles que la flexibilisation des parcours de formation, le suivi pédagogique individualisé ou la formation raccourcie pour les étudiant-e-s ES titulaires d’un CFC d’assistant-e en soins et santé communautaire (ASSC).

De leur côté, les institutions de santé (EMS, hôpitaux et organisations de soins à domicile) seront soumises à l’obligation de former des étudiant-e-s ES et HES, ainsi que des apprenti-e-s (ASSC) dès le second semestre de 2025. Pour chaque stagiaire, qu’il ou elle soit en filière ES ou HES, elles bénéficieront d’une contribution de 300 francs par semaine et pourront être soutenues par une équipe de praticien-ne-s formateur-trice-s. Dans le cadre de la formation des apprenti-e-s ASSC, les institutions de soins pourront être accompagnées par le Réseau d’entreprises formatrices neuchâteloises (REN) pour favoriser la mise en place de réseaux d’institutions formatrices dans le domaine santé et permettre aux apprenti-e-s de découvrir plusieurs pans du métier grâce à un système de rotation.

Un soutien financier pour la reconversion ou la réinsertion professionnelle

Le deuxième axe est consacré aux aides financières individuelles en faveur des personnes en reconversion, en réinsertion ou en intégration professionnelle, souhaitant se réorienter dans le domaine des soins infirmiers. Les aides sont assorties de conditions-cadres et de modalités de remboursement.

Dans le troisième axe, le Canton anticipe la future réglementation fédérale avec la mise en place d’un cadre cantonal pour la pratique avancée en soins infirmiers (IPS), en deux temps, avec en premier lieu l’élaboration de la procédure menant à l’autorisation de pratique. Puis, dès l’été 2026, un projet pilote sera déployé afin de définir le rôle des infirmier-ère-s en pratique avancée et tester de nouveaux modèles de coordination des soins.

De nombreux acteurs pour relever les défis de demain

L’élaboration et la mise en œuvre de ces mesures a nécessité une collaboration étroite entre différents services de l’État relevant du Département de la santé, des régions et des sports (DSRS), du Département de la formation, des finances et de la digitalisation (DFFD) et du Département de l’emploi et de la cohésion sociale (DECS). Le Conseil d’État tient également à saluer l’engagement des nombreux partenaires du domaine de la santé et du social impliqués dans ce projet d’envergure. Leur investissement a été – et restera – essentiel pour répondre aux défis du secteur des soins infirmiers et garantir des soins de qualité à la population neuchâteloise.

Plus d’informations sur www.ne.ch/initiative-soinsinfirmiers

Photo : Julien Humbert-Droz / Chancellerie d’État​

Forum Management Durable: un rendez-vous qui s’ancre dans le calendrier des entreprises genevoises

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

La deuxième édition du Forum Management Durable, qui s’est tenue le 14 mai 2025 à la HEG, a confirmé son rôle essentiel dans l’écosystème économique genevois. Les 130 entrepreneures et entrepreneurs qui y ont participé ont pu échanger, partager leurs expériences et découvrir de nouvelles manières de prospérer, réfléchies et durables. Le succès de ce deuxième forum souligne l’importance d’accompagner les entreprises dans les grandes transformations qu’elles doivent opérer, de même que leur intérêt pour les pratiques durables.

Cet événement, organisé par la HEG-Genève, en collaboration avec la CCIG et l’Etat de Genève offre aux entrepreneures et entrepreneurs un espace privilégié d’échanges et de partage d’expériences concrètes. Des entreprises engagées y ont partagé leurs visions et initiatives pour une économie plus responsable.

A l’occasion du forum, le département de l’économie et de l’emploi a dévoilé son nouvel Index des prestations durabilité. Il s’agit d’un moteur de recherche interactif qui permet de chercher, de découvrir et d’accéder aux nombreuses prestations proposées par le canton, les communes et certaines entités parapubliques, en matière de durabilité. Cet index vient compléter le dispositif d’information du DEE à l’attention des entreprises, qui compte notamment les guides «Entreprises et durabilité», conçus pour aider les entreprises genevoises à mettre en œuvre une démarche durable.

«Les PME me font régulièrement part de leur besoin d’être accompagnées pour adapter leur fonctionnement et leur modèle d’affaires aux grandes transitions auxquelles nous faisons face, notamment en lien avec la durabilité. Des initiatives comme ce forum, dans lequel mon département s’investit pleinement, proposent des solutions concrètes aux entreprises qui en ont besoin, a relevé Delphine Bachmann, conseillère d’Etat chargée du Département de l’économie et de l’emploi . Il s’agit de prestations de l’Etat qui se met aux services de l’économie; une dimension à laquelle je suis très attachée.»

La CCIG a rappelé l’importance de la coopération et du partenariat public-privé en matière de durabilité pour les entreprises. C’est dans cet esprit qu’elle a présenté le label Carbone Genève, qui valorise l’engagement concret des entreprises dans la réduction de leurs émissions de CO₂. «La durabilité ne se décrète pas, elle se construit. Nous savons combien il est essentiel, pour les entreprises, de pouvoir s’appuyer sur des outils crédibles et adaptés à leurs réalités. C’est pourquoi nous proposons, via la Fondation Carbone Genève, un accompagnement structuré et rigoureux tout au long de leur démarche», a déclaré Vincent Subilia, directeur général de la CCIG.

Rendez-vous en 2026

Cet événement reflète par ailleurs l’engagement de la HEG-Genève à former des leaders capables d’allier performance économique et responsabilité sociale, éthique et innovation, rentabilité et impact. Cette ambition s’est traduite concrètement par plusieurs temps forts: la présentation d’un projet de recherche appliquée, de même que celle faite par les étudiants en Management Durable du baromètre HEG de durabilité qui a exploré, cette année, les habitudes de consommation en matière de mode éthique, ainsi que l’animation d’un atelier participatif dédié à l’évolution des rôles et des compétences dans les organisations, et à leur intégration dans les mécanismes de gouvernance.

La prochaine édition du Forum Management Durable est d’ores et déjà confirmée pour 2026, avec l’ambition de continuer à accompagner les entreprises genevoises face aux nombreux défis que représentent la durabilité.
 

Le Trèfle-Blanc : un projet structurant pour une nouvelle centralité urbaine et une infrastructure sportive d’avenir

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Le projet du Trèfle-Blanc, à Lancy, dépasse largement la construction d’un simple équipement sportif. Avec une grande patinoire de 8 500 places, une seconde de 200, ainsi que des aménagements complémentaires — espaces publics, commerces de proximité, lieux de rencontre et services — il s’inscrit comme un pôle structurant au cœur d’un futur quartier. Pensé pour répondre à des ambitions sportives, urbaines, sociales et environnementales, il incarne une nouvelle centralité pour Genève, tournée vers le vivre-ensemble, la durabilité et l’ouverture métropolitaine. À la mi-avril, le Conseil d’État a transmis au Grand Conseil un crédit d’étude complémentaire : retour sur les enjeux, les étapes franchies et les perspectives de ce chantier d’envergure.

Le projet du Trèfle-Blanc s’inscrit dans une transformation majeure de l’entrée sud du territoire. Il ne s’agit pas seulement d’y implanter deux surfaces de glace, mais bien de faire émerger une nouvelle centralité cantonale, à la jonction des secteurs du Sapey, de la Chapelle et du Trèfle-Blanc. Située entre zone périurbaine et tissu urbain dense, cette frange du territoire deviendra un véritable pôle de vie et de sport en même temps qu’un carrefour de mobilités, pensés dans une logique de durabilité et d’ouverture.

Les patinoires seront pleinement intégrées dans un quartier conçu pour accueillir toutes les générations. Outre les équipements sportifs, des espaces publics, des lieux de rencontre, un restaurant accessible depuis le parvis et des cheminements doux favoriseront la vie de quartier et la mixité des usages. Grâce à ses connexions directes au Léman Express, au terminus du tramway et au réseau autoroutier, ce nouveau hub bénéficiera d’une accessibilité optimale. Il s’agit d’un projet d’intérêt public, à haute valeur ajoutée pour le territoire.

Un projet porté par un attachement populaire au sport

Les Genevoises et les Genevois entretiennent un lien fort avec les sports de glace. Ce projet répond à une attente populaire claire : offrir un véritable foyer au Genève-Servette Hockey Club, un tremplin à la relève, un lieu où se transmettent les valeurs du sport et de l’engagement collectif. Un lieu accessible à toutes et à tous, pensé pour la convivialité, le partage et l’émotion.

Un concours d’architecture pour une vision affirmée

Lancé en 2022, le concours d’architecture, qui a été organisé selon les normes SIA, a permis de poser les bases d’un projet ambitieux, bien ancré dans son environnement. En mars 2024, le lauréat a été désigné selon des critères alliant qualité architecturale, fonctionnalité, durabilité et intégration urbaine. Le Conseil d’État a fait le choix d’un projet de grande qualité, symbole  d’une vision à long terme.

Le projet retenu se distingue par une organisation spatiale généreuse, une structure en bois innovante et un travail soigné sur les connexions extérieures. Avec une capacité totale de 8 700 places, réparties entre une aréna principale de 8 500 places et une patinoire secondaire de 200 places, il répond aux exigences des compétitions nationales et internationales tout en garantissant un accès quotidien aux clubs, aux écoles et au grand public. Il figurera parmi les rinks les mieux desservis de Suisse, et contribuera activement à redéfinir cette porte d’entrée du canton. Il est aussi important de rappeler que ce projet était le moins onéreux des finalistes du concours.

Un financement évolutif, fondé sur des données consolidées

À l’origine, les premières estimations remontant à 2020 reposaient sur des données standardisées, sans plans aboutis ni prise en compte exhaustive des contraintes du site. Le chiffre initial de 138 millions de francs a servi de base à un crédit d’études voté en 2022, permettant de lancer les études nécessaires à l’élaboration d’un projet techniquement faisable et financièrement soutenable.

Le 16 avril dernier, fort de ces avancées, le Conseil d’État a proposé un crédit complémentaire de 5,35 millions de francs destiné à affiner encore les éléments techniques et urbanistiques. Ce financement permettra de finaliser la planification, avec un démarrage des travaux prévu début 2026 pour une mise en service en 2030.

Depuis son lancement, le projet progresse par étapes, dans une logique de transparence et de responsabilité. La désignation du cabinet d’architecte lauréat a marqué l’entrée dans une phase concrète, où les estimations reposent désormais sur des bases solides et réalistes. Ainsi, l’estimation globale du coût du projet est aujourd’hui réévaluée à 293 millions de francs. Cette enveloppe prévoit le financement de la patinoire pour un montant de 233 millions de francs (études comprises) et les aménagements alentours pour un montant de 60 millions de francs (réaménagement de la ligne et boucle de ferroviaire, réaménagement du giratoire de la Milice, achats de terrains, aménagements extérieurs : place publiques, arborisation, chemins, pistes cyclables, etc.)

Une ambition assumée pour plusieurs générations

Ce montant, bien que conséquent, reflète la complexité structurelle du bâtiment, l’intégration d’aménagements publics connexes (voiries, espaces publics, ligne ferroviaire, accessibilité) et la hausse généralisée des coûts de la construction (+16 % entre 2020 et 2024). À titre de comparaison, d’autres cantons, comme le canton de Vaud, ont investi des montants similaires dans des infrastructures sportives quasi équivalentes.

Une telle réalisation n’intervient qu’une fois par siècle. il s’agit d’un investissement structurant, pensé pour durer. Un projet de loi portant sur le crédit d’investissement global sera présenté au Grand Conseil en juin 2025, afin que les députés puissent se prononcer sur la base d’un projet techniquement consolidé et porté par une vision claire.

Rappelons également que le financement du P+R sera assumé par la Fondation des Parkings qui estime les coûts de cet ouvrage supplémentaire à environ 85 millions de francs. Un bâtiment commercial annexe, aux mains d’investisseurs privés, est également prévu dans une seconde phase du projet tout comme une passerelle chevauchant la route de Saint-Julien afin de compléter la connectique de mobilité active reliant les différents secteurs.

Un lieu emblématique au cœur de la vie genevoise

Les patinoires du Trèfle-Blanc incarneront un nouvel espace public majeur. Pensées pour accueillir clubs, écoles, familles et passionnés, elles s’ouvriront aussi à d’autres manifestation sportives, événements et activités de quartier. Par leur ampleur, leur accessibilité et leur qualité, elles deviendront un point de repère pour le canton : à la fois équipement sportif, lieu de vie et levier de développement local.

Aller au bout de ce projet permet l’émergence de cette centralité, un développement cohérent et de capitaliser sur les efforts déjà engagés. Faire le choix de cet investissement, c’est célébrer les valeurs sportives, préparer l’avenir, valoriser le territoire et renforcer les liens sociaux.

Calendrier prévu (au 1er mai 2025) :

  • Juin 2025 : Adoption du Projet de loi d’investissement par le Conseil d’Etat et transmission au Grand Conseil
  • Automne 2025 : Vote du Grand Conseil sur le Projet de loi d’investissement
  • 2026 : début des travaux
  • 2030 : mise en services des Patinoires et de leurs alentours

Le fourreau d’arc néolithique du Schnidejoch exposé au musée

Source: Switzerland – Canton Government of Bern in French

Après la découverte sensationnelle du seul fourreau d’arc néolithique connu, les archéologues se sont demandé comment conserver pour les générations futures cet objet resté sous la glace pendant des millénaires. Il est rare de découvrir du mobilier archéologique en écorce de bouleau, raison pour laquelle les connaissances théoriques et empiriques concernant leur conservation étaient assez maigres à l’époque. C’est ainsi qu’une erreur de conservation a été commise lors du traitement du couvercle du fourreau d’arc. Par sécurité, le fourreau a été recongelé et ramené au dépôt du Service archéologique.

Pour développer une méthode de conservation adaptée, la Haute école des arts de Berne (HKB) et l’Université de Berne ont étudié très minutieusement le fourreau d’arc et la matière que constitue l’écorce dans le cadre du projet « Unfreezing History », soutenu par le Fonds national suisse (FNS). Le travail de recherche qui en a découlé, et qui paraît maintenant sous forme de livre, documente d’innombrables détails sur la fabrication du fourreau d’arc. Il a également montré qu’il pouvait être soumis à un processus contrôlé de séchage à l’air dans une température ambiante fraîche après avoir été disposé sur un support enveloppant qui maintienne sa forme. Un processus durable et simple sur le plan technique pour obtenir une conservation de longue durée.