Films, livres et séries sur l’Europe : divertir pour survivre

Source: Universities – Science Po in French

Le cinéma et les séries ne se sont pas – encore – beaucoup emparés de ce sujet multiforme qu’est le fonctionnement de l’Union européenne.

La récente sortie de la saison 4 de Parlement, qui se déroule comme son nom l’indique dans les coulisses des institutions de Bruxelles et de Strasbourg, est l’occasion de rappeler à quel point la fiction, sans tomber dans la propagande béate, a un rôle clé dans la familiarisation des citoyens des pays de l’UE avec l’organisation qui rassemble aujourd’hui 27 États du continent.

L’analyse de Marion Gaillard, historienne, spécialiste des relations franco-allemandes et des questions européennes, et enseignante à Sciences Po, initialement publiée par notre partenaire The Conversation.


Samy est de retour ! Depuis le 7 mai 2025, la saison 4 de la série Parlement est accessible sur france.tv. Les fidèles de cette fiction déjantée peuvent enfin retrouver avec délice leur héros et se replonger dans les arcanes du processus décisionnel bruxellois.

Alors que l’UE est souvent mal comprise ou ignorée de ses citoyens, il est urgent que les scénaristes et les producteurs s’en saisissent pour la faire entrer dans la vie des Européens par le biais de la culture de masse. D’autant que ses péripéties mais aussi la puissance symbolique de la réconciliation de pays si longtemps ennemis en font un sujet à haut potentiel pour des films ou des séries grand public. Pourtant, à quelques exceptions près, rares étaient jusqu’alors les fictions sur la construction européenne. Et voilà qu’en avril 2020, en plein confinement, apparaît un OVNI audiovisuel : une série dont le sujet principal est la vie interne du Parlement européen. Pari risqué, le projet est pourtant une réussite qui se traduit par la réalisation de trois autres saisons.

Parlement, un divertissement sérieux

On y suit les tribulations d’un jeune assistant parlementaire français, Samy, qui arrive à Bruxelles pour travailler auprès d’un député européen, français lui aussi, Michel Specklin. Complètement perdu au départ dans les arcanes de cette institution dont il ne maîtrise ni le fonctionnement ni les codes, Samy ne peut pas compter sur son « chef », tout autant perdu que lui et totalement incompétent.

Ce parti pris initial a d’ailleurs fait l’objet de critiques pointant la vision négative qui ressortirait ainsi du personnel politique de l’Union européenne. Mais, en réalité, la série opte pour une approche presque ubuesque qui lui permet d’être drôle et accessible, tout en étant très précise sur le fonctionnement institutionnel de l’UE. Elle décrit avec beaucoup de sérieux le processus décisionnel, le travail parlementaire, mais aussi les jeux de pouvoir, les alliances et les tractations entre institutions et entre partis ou encore le poids des lobbies.

Il ne s’agit donc pas de donner une vision idyllique de l’UE mais d’en montrer le fonctionnement dans ce qu’il a de positif – une démocratie transnationale en action largement fondée sur la recherche du dialogue et du compromis –, mais aussi dans ce qu’il a de moins reluisant.

Ainsi, la série offre à la fois un fond tout à fait solide et un réel divertissement, tant par ses dialogues et ses situations proches du comique de l’absurde que par son format de 10 épisodes d’une demi-heure par saison.

La première saison réserve quelques scènes croquignolesques avec la députée conservatrice pro-Brexit, caricaturale dans sa stupidité, et son assistante parlementaire, Rose, jeune Britannique affligée par la nullité crasse de sa patronne. On croise également plusieurs autres personnages récurrents, comme Ingeborg Becker, conseillère politique allemande calculatrice dont le monologue fustigeant chaque pays de l’Union dans l’épisode 9 de la saison 1 est devenu une référence, ou encore Eamon, administrateur du Parlement, incarnant par sa froideur et son flegme la technocratie européenne, certes distante mais compétente.

On retrouve sans doute dans ce fonctionnaire tout ce qu’avait en tête Jean Monnet quand il voulait promouvoir au sein des Communautés une légitimité de l’expertise, neutre et « sachante », capable de transcender les désaccords entre États et entre tendances politiques pour tendre vers l’intérêt général. Eamon incarne parfaitement dans la série les avantages d’une telle administration, sans pour autant en occulter les inconvénients.

Au milieu de toute cette galerie de portraits archétypaux à dessein, le personnage de Samy évolue au fil des épisodes et des saisons, apprend à connaître non seulement les ressorts du fonctionnement du Parlement, mais aussi de la Commission et du Conseil, ainsi que les travers de la vie politique. Au départ véritable Candide à Bruxelles, il devient beaucoup plus aguerri, au risque de s’éloigner parfois de ses principes. Métaphore tellement actuelle sur le milieu politique, voire sur l’UE elle-même.

L’UE en films, livres et séries

Parlement fait ainsi voyager ses téléspectateurs au sein du triangle institutionnel européen et fait œuvre utile de pédagogie. L’UE semble lointaine, désincarnée, complexe. Il est donc fondamental de la faire connaître, certes par des programmes scolaires enrichis, par des campagnes de communication publique, mais aussi par des œuvres de fiction. Et quoi de mieux qu’une série pour cela ? Bien entendu, on rêve maintenant qu’il y en ait d’autres, qu’elles soient diffusées à heure de grande écoute sur les grandes chaînes de télévision disposant d’une large audience, et ce dans tous les pays européens. Il reste certes encore beaucoup à faire mais Parlement marque un début qui mérite d’être valorisé.

Le parcours personnel de son créateur Noé Debré éclaire le fait qu’il se soit lancé dans cette voie peu explorée jusqu’alors. Né à Strasbourg en 1986, il a grandi en face du Parlement européen et a suivi une classe européenne au lycée. Prédestiné en quelque sorte à s’intéresser à l’Europe, il réalise en quittant sa ville natale pour suivre des études supérieures que l’importance de l’UE n’est pas perçue partout en France avec une telle acuité.

Parlement s’inscrit donc sans doute dans cette volonté de transmettre l’évidence qu’est pour lui l’existence de l’UE, quels que soient par ailleurs ses défauts. Un des co-scénaristes, Maxime Calligaro, lui-même conseiller politique au Parlement européen, a pour sa part co-écrit dès 2019 un roman policier, Les Compromis, dans lequel il est question d’une enquête sur la mort d’une eurodéputée écologiste en charge du dossier brûlant des moteurs diesel truqués. L’auteur a ainsi contribué à faire de l’univers de l’UE, qu’il côtoie tous les jours, un objet de fiction audiovisuelle et littéraire.

La même année sortait un autre roman, La capitale, mi-polar mi-chronique politique, cette fois sous la plume de l’écrivain autrichien Robert Menasse qui nous entraîne dans les coulisses de la Commission européenne. Comme dans Parlement, il y a dans ce récit du burlesque mais aussi beaucoup d’érudition sur le fonctionnement de la Commission. En 2023, l’auteur récidive avec L’élargissement, qui traite cette fois du processus d’adhésion de l’Albanie et des obstacles qu’il rencontre – sujet d’actualité depuis le début de la guerre en Ukraine qui a contraint l’UE à accepter la candidature de ce pays, ainsi que celles de la Moldavie et de la Géorgie, mais aussi à reprendre le processus d’intégration des pays des Balkans, candidats depuis plus longtemps mais laissés jusqu’alors dans l’antichambre de Bruxelles.

Le cinéma n’est pas en reste et s’intéresse de plus en plus aux questions européennes, certes le plus souvent sous des angles peu flatteurs. Adults in the room, adaptation par Costa-Gavras du livre de l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, nous livre en effet une vision très critique du fonctionnement interne du Conseil des ministres, de l’Eurogroupe et de la zone euro, tandis que La dérive des continents (au Sud), sorti en salle en 2022, dénonce la politique migratoire de l’UE et met en scène une fonctionnaire européenne en mission en Sicile pour y préparer la visite par Angela Merkel et Emmanuel Macron d’un camp de migrants.

Dans Une affaire de principe, sorti en 2024, c’est au tour de l’influence des lobbies à Bruxelles d’être sous le feu des projecteurs. Comme dans Parlement, il ne s’agit pas de dresser un portrait idéalisé de l’UE sous forme de propagande pro-européenne mais de s’emparer de sujets qui sont au cœur de l’actualité de notre continent.

L’UE, un vivier pour scénaristes

L’UE semble donc progressivement faire son entrée dans la fiction et ces dernières années auront sans doute fourni aux auteurs une mine d’idées. Des coulisses de l’adoption du plan de relance visant à lutter contre les conséquences du Covid au processus de désignation du nouveau leadership européen en 2024, en passant par les luttes politiques autour du Green Deal, voilà autant de pistes pour les scénaristes, qui pourraient même aller jusqu’à imaginer la désintégration de l’UE sous les coups conjugués de l’administration Trump et des partis europhobes qu’elle soutient.

Pour tenter d’éviter ce scénario du pire, il faut d’urgence travailler à développer un sentiment citoyen au niveau européen. Or la fiction peut y contribuer, en favorisant l’émergence d’une « communauté des imaginaires », cette « communauté de récit » évoquée par Hannah Arendt.

Clap de fin en vidéo pour l’année 2024-2025

Source: Universities – Science Po in French

Étudiants devant l’entrée du 1, Saint-Thomas (crédits : Pierre Morel)

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À lire, regarder, écouter : les conseils culture de l’École de la recherche

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Un an à Bangalore : la 3A de Mathilde Rinchet à la National School of India

Source: Universities – Science Po in French

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Vanuatu : les services du FMI achèvent leur mission de 2025 au titre de l’article IV

Source: IMF in French

le 22 juillet 2025

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires après leur visite dans un pays. Les opinions exprimées dans ces déclarations sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles de son conseil d’administration. À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au conseil d’administration pour examen et décision.

  • L’économie devrait se redresser progressivement, avec des projections de croissance du PIB réel de 1,6 % en 2025 et de 2,6 % en 2026. Cependant, ces prévisions sont toujours susceptibles d’être révisées à la baisse compte tenu du niveau élevé d’incertitude entourant les perspectives économiques.
  • Le déficit budgétaire devrait se creuser en 2025 en raison de la baisse des recettes et de la hausse des dépenses liées au séisme. Pour préserver la viabilité de la dette, il convient d’améliorer le dosage de la politique budgétaire, en privilégiant les dépenses consacrées à une aide ciblée aux ménages vulnérables et à la reconstruction des infrastructures essentielles, tout en menant avec détermination un assainissement budgétaire à moyen terme.
  • Le renforcement de la gouvernance et la réduction de la corruption demeurent des priorités absolues. La mise en œuvre effective de la loi sur les entreprises commerciales publiques contribuera à améliorer leur surveillance et leurs résultats, tandis qu’un contrôle financier plus rigoureux est nécessaire pour réduire le niveau élevé de prêts improductifs et renforcer la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il convient de prendre des mesures pour pallier les pénuries de main-d’œuvre et de compétences et faire face aux risques climatiques, notamment grâce à des investissements dans l’éducation et la résilience.

Washington, D.C.. Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Mike Li, a mené du 10 au 23 juillet 2025 des entretiens dans le cadre des consultations de 2025 au titre de l’article IV avec les autorités de Vanuatu et divers partenaires. Au terme des entretiens, M. Li a fait la déclaration suivante :

« Après avoir connu un net ralentissement l’an dernier, la croissance de Vanuatu devrait progressivement se redresser pour atteindre 1,6 % en 2025 puis 2,6 % en 2026. La capitale a été frappée par un violent séisme en décembre 2024, qui est intervenu après la liquidation d’Air Vanuatu en mai 2024 et le déferlement de trois cyclones en 2023. L’inflation globale est revenue dans la fourchette cible fixée par la Banque de réserve de Vanuatu (RBV) et devrait légèrement augmenter tout en restant à l’intérieur de cette fourchette, bien que des risques de hausse subsistent. Le déficit budgétaire devrait se creuser en 2025 sous l’effet d’une baisse des recettes et d’une hausse des dépenses consacrées à la reconstruction et à l’aide apportée aux ménages après le séisme. Le déficit courant devrait rester élevé en 2025 en raison de l’augmentation des importations, tandis que les réserves de change devraient rester à un niveau adéquat, grâce aux dons extérieurs, aux envois de fonds et à une reprise progressive des recettes touristiques, bien que cette tendance soit orientée à la baisse.

« Cependant, l’incertitude entourant les perspectives économiques reste élevée et la balance des risques est orientée à la baisse. Bien que l’ampleur réelle des répercussions reste à déterminer, la trajectoire de la reprise après le séisme et les perspectives du secteur du tourisme demeurent très incertaines. Les incertitudes relatives à la connectivité intérieure, un effondrement plus marqué ou plus durable des recettes tirées du programme de citoyenneté économique, des retards dans la reconstruction ou encore des chocs sur la demande extérieure, notamment liés aux tensions commerciales mondiales actuelles, pourraient peser plus fortement sur la croissance, les recettes publiques et les réserves de change. Vanuatu est également exposé à un risque élevé de catastrophes naturelles, à des pénuries de main-d’œuvre qualifiée, à des faiblesses de gouvernance et à une fragmentation politique qui accentuent les vulnérabilités.

« L’aide budgétaire apportée après le séisme devrait être soigneusement ciblée et s’inscrire dans une stratégie ambitieuse d’assainissement budgétaire à moyen terme afin de préserver la viabilité de la dette. Compte tenu de la marge d’action budgétaire limitée, les dépenses devraient être hiérarchisées et mieux ciblées, en privilégiant la reconstruction des infrastructures essentielles et la protection des ménages vulnérables, tout en limitant les augmentations discrétionnaires des salaires de la fonction publique. Un effort accru dans la mobilisation des recettes, tel que prévu dans le budget 2025, et une rationalisation globale des dépenses sont nécessaires pour reconstituer les marges de manœuvre budgétaires à moyen terme. Le renforcement des initiatives visant à développer les marchés nationaux des obligations souveraines contribuera à offrir une solution de financement stable aux administrations publiques.

« La politique monétaire est globalement appropriée. En juin 2025, la RBV a maintenu son taux directeur afin de soutenir la reprise économique dans un contexte marqué par des perspectives d’inflation stables et des réserves de change toujours adéquates. La supervision interne, la gouvernance et l’indépendance de la RBV seront encore renforcées grâce aux réformes législatives en cours visant à modifier la loi sur la RBV afin de l’aligner sur les meilleures pratiques. Ces réformes prévoient notamment l’élimination progressive du financement monétaire afin de renforcer l’indépendance de la banque centrale et d’éviter d’évincer le crédit privé de qualité.

« Le secteur financier reste stable dans l’ensemble, mais des garde-fous plus solides sont nécessaires contre les facteurs de vulnérabilité. La persistance d’un niveau élevé de prêts improductifs met en évidence la nécessité de consolider les cadres prudentiels et les capacités de surveillance, notamment en procédant à des inspections régulières sur place, en appliquant des critères stricts de souscription et en constituant un provisionnement adéquat. Il convient aussi de redoubler d’efforts pour atténuer les risques associés à l’interdépendance entre banques et États et ceux liés aux chocs sur la liquidité en devises. La mise en place d’un cadre de résolution pour les institutions financières en difficulté est primordiale à la stabilité du système financier.

« Il demeure essentiel de renforcer l’intégrité financière, la gouvernance et la lutte contre la corruption. Cela passe notamment par la mise en œuvre de la loi sur les entreprises commerciales, et ce afin d’améliorer la surveillance et les résultats des entreprises publiques face aux pressions politiques, de combler les lacunes dans la gestion des finances publiques et de renforcer les dispositifs de lutte contre la corruption. Il est indispensable d’adopter une approche fondée sur les risques pour la surveillance de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, tout en favorisant le renforcement des capacités institutionnelles afin de remédier aux lacunes, notamment dans les domaines à haut risque, tels que les programmes de citoyenneté économique et les actifs virtuels.

« Des efforts coordonnés sont nécessaires pour relever les défis structurels, tels que les pénuries de main-d’œuvre et de compétences ou encore les risques liés au climat. La promotion de l’investissement dans une éducation et une formation professionnelle de qualité, la création d’un environnement économique favorable à l’entrepreneuriat et la création d’emplois, et l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail formel demeurent des priorités essentielles poursoutenir une croissance inclusive. Pour s’adapter au changement climatique, il est notamment nécessaire d’investir dans des infrastructures résilientes et des systèmes d’alerte précoce, tout en élargissant l’accès à l’aide internationale et au financement climatique.

« L’équipe du FMI tient à remercier les autorités pour leur franchise et la qualité de leurs contributions, ainsi que pour leur accueil chaleureux ».

Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Pemba Sherpa

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org

Remboursement de soins effectués à l’étranger : comment procéder ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Quelles sont les démarches à réaliser ?

Pour demander un remboursement de soins qui ont été effectués à l’étranger, connectez-vous à votre compte ameli, rubrique « Mes démarches », puis sélectionnez « Demander un remboursement de soins à l’étranger ».

La première étape consiste à préparer tous les documents nécessaires à la démarche :

  • les factures comprenant la mention « facture acquittée » ;
  • les preuves de paiement ;
  • et les éventuelles prescriptions médicales.

Vous devrez tout d’abord renseigner les informations concernant le titulaire du compte Ameli (qu’il soit bénéficiaire ou non des soins).

Puis il faudra préciser quelle est la personne, dans la famille, qui a reçu les soins à l’étranger et indiquer :

  • la nature des soins effectués ;
  • le montant des soins en monnaie locale ;
  • les dates du séjour à l’étranger ;
  • le motif du déplacement ;
  • s’il s’agit d’une hospitalisation.

Après avoir validé les informations, vous pourrez déposer les justificatifs demandés.

Un tutoriel de l’Assurance maladie récapitule la démarche.

Rappel

Si vous partez en vacances en Europe (État de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen), en Suisse ou au Royaume-Uni, vous devez demander la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Cette carte gratuite vous permet de bénéficier d’une prise en charge sur place de vos soins médicaux selon la législation et les formalités en vigueur dans le pays de séjour. Vous pouvez commander la CEAM sur le site de l’Assurance maladie en vous connectant à votre compte ameli (rubrique « Mes démarches »).

Prise en charge des soins médicaux durant un séjour

Si vous avez avec vous la carte européenne d’assurance maladie :

  • soit vous n’avez pas à faire l’avance des frais médicaux ;
  • soit vous devez faire l’avance des frais médicaux et vous vous faites rembourser sur place par l’organisme de sécurité sociale de votre lieu de séjour.

Vous avez réglé des frais médicaux sur place sans demander de remboursement

Dans ce cas, vous devez conserver l’ensemble des factures acquittées et des justificatifs de paiement ; vous pourrez éventuellement être remboursé à votre retour en France via l’Assurance maladie : la demande se fait dans la rubrique « Mes démarches » puis « Demander un remboursement de soins à l’étranger ».

Si vous n’avez pas de compte ameli, adressez à votre caisse d’assurance maladie les justificatifs accompagnés du formulaire S3125 Soins reçus à l’étranger. Vous serez remboursé sur la base des tarifs en vigueur de l’État de séjour et dans la limite des dépenses engagées. Vous pouvez choisir d’être remboursé selon la législation française en le signalant sur le formulaire.

Séjour en dehors de l’Europe

Si vous partez en vacances dans un pays hors Union européenne/Espace économique européen (UE/EEE), Suisse et Royaume-Uni, seuls les soins médicaux urgents et imprévus pourront éventuellement être pris en charge par votre caisse d’assurance maladie à votre retour en France.

À noter

En cas de vacances dans votre pays d’origine, des dispositions prévues par des accords entre la France et le pays peuvent prévoir une prise en charge sur place de vos soins médicaux. La caisse d’assurance maladie peut vous indiquer si vous entrez dans leur champ d’application et, le cas échéant, les formalités à accomplir avant votre départ pour en bénéficier.

À savoir  

Vous avez oublié votre CEAM ? Vous l’avez perdue ou elle a été volée ? L’Assurance maladie vous propose une aide à distance :

  • depuis votre compte ameli : laissez-vous guider par le chatbot après lui avoir demandé « CEAM » ;
  • par téléphone : composez depuis l’étranger le +33 184 90 36 46 (service gratuit + prix d’un appel).

Risque d’incendie en forêt: allègement du niveau d’alerte

Source: Switzerland – Canton Government of Geneva in French

Les précipitations et la baisse des températures de ces derniers jours ont permis un assouplissement du niveau d’alerte incendie. Toutefois, la situation reste instable.

L’indicateur, issu de l’office fédéral de l’environnement, est basé notamment sur l’analyse de données objectives relatives à la température, l’humidité relative, la vitesse du vent et les dernières précipitations.

L’indicateur pour le canton de Genève  atteint ainsi depuis le 16 juillet 2025 le statut de “danger modéré”, soit le niveau de danger  2 sur une échelle de 5.

Indépendamment de l’état de sécheresse, il est strictement interdit d’allumer des feux en forêt ou à moins de 10 mètres des lisières, sauf dans les emplacements spécialement aménagés à cet effet (aires de pique-nique équipées de grills fixes), conformément à l’article 22 de la loi sur les forêts (LForêts M 5 10).

Pour consulter l’état de la situation actuelle pour l’ensemble des cantons suisses:

Consulter le niveau d’alerte incendie en forêt au niveau suisse

Médicaments : quelles sont les précautions à prendre pendant l’été ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante:

Lorsque vous êtes exposé à de fortes chaleurs, vous pouvez notamment être victime :

  • d’un syndrome d’épuisement-déshydratation (maux de tête, nausées, perte de connaissance, accélération du rythme du cœur et/ou difficultés respiratoires…) ;
  • d’un coup de chaleur (une augmentation brutale de la température de votre corps au-delà de 40°C associée à des troubles neurologiques graves tels que délire, hallucinations, convulsions et coma).

Certains médicaments peuvent aggraver ces maux. Il est donc recommandé de :

  • demander conseil à votre médecin, votre pharmacien, votre sage-femme ou votre infirmier lorsque vous prenez un nouveau médicament ou lorsque vous avez un traitement au long cours (ce professionnel de santé peut vous indiquer les précautions spécifiques à prendre s’agissant du médicament qui vous a été prescrit) ;
  • ne pas arrêter un traitement sans en avoir parlé au préalable avec votre médecin ou votre pharmacien ;
  • ne pas prendre sans avis médical un médicament pour un mal sans gravité (rhume, toux, allergie, faible douleur…) ;
  • ne pas prendre de votre propre initiative un médicament pour soigner un mal de tête consécutif à une exposition à de fortes chaleurs (le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène peuvent aggraver les symptômes d’un coup de chaleur).

À noter

Certains médicaments – qu’il s’agisse de comprimés, d’injections ou encore de crèmes et pommades – peuvent entraîner ou aggraver une surréaction de la peau confrontée aux rayons du soleil. Cela se manifeste par des rougeurs, des démangeaisons, un coup de soleil avec des cloques…

Il est recommandé de :

  • demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien ;
  • consulter la notice des médicaments pour savoir si ceux-ci interagissent avec le soleil.

Si vous devez prendre un traitement de ce type, vous devez éviter de vous exposer au soleil. Si cela n’est pas possible, vous devez appliquer une crème solaire à haute protection indice 50, porter des vêtements couvrants et un chapeau (la durée pendant laquelle vous devez respecter ces précautions dépend du délai d’élimination du médicament de l’organisme, et nécessite donc que vous en discutiez avec votre médecin ou votre pharmacien).

Comment conserver vos médicaments en cas de fortes chaleurs ?

La chaleur peut altérer l’efficacité de vos médicaments. Afin de préserver leurs propriétés, il est recommandé de consulter leur notice et de vérifier si cette dernière mentionne des précautions particulières de conservation :

  • les médicaments à conserver entre 2 et 8°C doivent être conservés au réfrigérateur (une fois sortis de cet appareil, vous devez les utiliser rapidement et éviter de les laisser hors du réfrigérateur trop longtemps) ;
  • les médicaments à conserver à une température inférieure à 25°C ou à 30°C peuvent être gardés hors du réfrigérateur, dans un endroit qui n’est pas exposé au soleil (s’il fait très chaud, il est conseillé de les placer dans la pièce la plus fraîche de votre domicile).

Si vous devez transporter vos médicaments, il faut :

  • placer les médicaments habituellement conservés au réfrigérateur dans un emballage isotherme réfrigéré (par exemple muni de blocs de glace), en veillant à ce qu’ils ne congèlent pas pour autant ;
  • placer les autres médicaments (ceux qui n’ont pas besoin d’être conservés au réfrigérateur) dans un emballage isotherme non réfrigéré.

Attention  

Même s’ils sont placés dans un emballage isotherme, vous ne devez pas exposer vos médicaments pendant une trop longue durée à des températures élevées ; vous devez notamment veiller à ne pas les placer dans le coffre ou l’habitacle d’une voiture qui reste longtemps en plein soleil.

Si vous partez à l’étranger

  • Si vous avez un traitement long, prévoyez d’emporter une quantité suffisante de médicaments pour couvrir la durée de votre voyage.
  • Emportez vos médicaments en les conservant toujours dans leur boîte avec la notice, avec l’ordonnance correspondante.
  • Si vous vous déplacez en avion, en cas de traitement long, conservez avec vous votre traitement (en cabine).
  • Demandez à votre médecin, s’il ne l’a pas rédigée ainsi, une ordonnance « en DCI » (dénomination commune internationale), cela vous permettra de la présenter à un médecin ou un pharmacien à l’étranger si nécessaire.
  • Renseignez-vous avant votre départ sur la réglementation relative à votre traitement dans le pays que vous allez visiter (présentation d’une ordonnance, voire d’une autorisation spécifique aux douanes).

À noter

D’une manière générale, et pour éviter tout risque d’erreur, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de ne pas acheter de médicaments à l’étranger sans l’avis d’un médicin ou d’un pharmacien.

Le leasing social de voitures électriques bientôt de retour : quelles seront les modalités ?

Source: Republic of France in French
La République française a publié la déclaration suivante: Ajouter à mon calendrier

Le leasing social est un dispositif de soutien à la location longue durée de voitures électriques. Pour en bénéficier en 2025, les conditions exigées sont les mêmes qu’en 2024 :

  • votre revenu fiscal de référence par part doit être inférieur ou égal à 15 400 € (pour l’année 2025, il s’agit de votre revenu fiscal de référence figurant sur votre avis d’imposition de 2024) ;
  • vous devez dépendre de votre véhicule personnel pour vous rendre au travail ou exercer votre activité professionnelle.

Le dispositif de leasing social est appliqué dans le cadre d’une location longue durée (LLD) ou d’une location avec option d’achat (LOA) ; dans les 2 cas, la durée du contrat de location doit être d’au moins 3 ans. Au terme de ce contrat, vous devez restituer le véhicule ou l’acheter à sa valeur résiduelle (il s’agit du montant de la voiture à la fin du contrat de location, prenant notamment en compte la dépréciation de la valeur du véhicule).

Le loyer que vous devrez payer, dans le cadre de l’édition 2025 du leasing social, s’élèvera forcément à moins de 200 € par mois (cela n’inclut pas le coût de l’assurance, ni le prix d’options ou de prestations supplémentaires). En 2024, le loyer demandé par les loueurs de voitures était obligatoirement inférieur à 150 € par mois.

Dans la nouvelle édition du leasing social comme dans la précédente, vous n’avez pas d’apport financier initial à verser.

À noter

Lors de l’édition 2024, le leasing social dépendait du budget de l’État. Désormais, il est dispensé dans le cadre d’un programme de certificats d’économie d’énergie (CEE), un mécanisme qui oblige les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, carburants, etc.) à financer des actions en faveur de la réduction de la consommation d’énergie et de l’amélioration de l’efficacité énergétique.

Vous ne pouvez plus cumuler le leasing social avec le bonus écologique pour l’acquisition ou la location d’une voiture électrique, qui est désormais également dispensé via des certificats d’économie d’énergie.

Comment commander une voiture avec le leasing social en 2025 ?

Les commandes de voitures électriques avec le leasing social seront possibles à partir du 30 septembre 2025.

Vous pourrez faire votre choix parmi les différents modèles de voitures électriques proposés par les loueurs conventionnés, qui répondent aux conditions d’éligibilité du dispositif (sous réserve de la disponibilité des véhicules). Chaque loueur devra proposer au moins une voiture à moins de 140 € par mois parmi sa sélection initiale de véhicules.

Vous pourrez réserver une voiture, au choix :

  • directement auprès d’un loueur conventionné ;
  • sur la plateforme dédiée, qui sera mise en ligne lors de l’ouverture de l’édition 2025 du leasing social (vous pourrez y trouver la liste de l’ensemble des loueurs partenaires du dispositif).

Vous devrez convenir avec le loueur, et/ou le concessionnaire mandaté par ce dernier, des modalités de récupération du véhicule loué en leasing.

Les voitures électriques pouvant être louées dans le cadre du dispositif devront notamment atteindre un score environnemental minimal et avoir un coût d’acquisition inférieur ou égal à 47 000 € TTC.

À noter

L’objectif du nouveau programme de leasing social, qui démarre le 30 septembre 2025 et se terminera le 31 décembre 2030, est de soutenir financièrement la location d’au moins 50 000 voitures particulières électriques par des ménages modestes. Au moins 5 000 de ces voitures devront être attribuées à des personnes dont le domicile ou le lieu de travail est situé dans une zone à faible émission (ZFE), autrement dit dans une commune où la qualité de l’air doit être particulièrement améliorée.

Près de 50 000 commandes de véhicules électriques avaient été effectuées dans le cadre de la première édition du leasing social, qui s’est déroulée entre le 1er janvier et le 15 février 2024.